L’enquête a été menée auprès d’individus âgés entre 15 et 49 ans, dans les 26 régions de Tanzanie et de l’archipel semi-autonome de Zanzibar.
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude sont encourageants, mais certains problèmes persistent. Par exemple, le taux de prévalence est supérieur chez les femmes (6,6 pour cent) que chez les hommes (4,4 pour cent).
« La récente enquête montre que les jeunes filles de moins de 18 ans sont relativement plus sexuellement actives que les garçons, s’exposant ainsi à des risques accrus d’infection au VIH », a déclaré Salma Kikwete, la Première Dame de Tanzanie, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
En Tanzanie, l'âge légal du mariage est de 15 ans pour les filles – une disposition contre laquelle les groupes de défense des droits de la femme se sont longtemps opposés - et de 18 ans pour les garçons.
Selon le Code pénal, des personnes de « descendance africaine ou asiatique » peuvent se marier à une fille de moins de 12 ans, ou autoriser le mariage d’une fille de moins de 12, conformément à leur coutume ou religion, s’il n’est pas prévu que le mariage soit consommé avant le 12e anniversaire de la fille.
« Nous devons nous débarrasser de telles pratiques culturelles malsaines et donner des opportunités aux filles, afin qu’elles puissent aller à l’école jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment mûres pour prendre des décisions éclairées », a commenté Salma Kikwete.
Le gouvernement a dernièrement fait importer 100 000 préservatifs féminins qui seront distribués dans l’ensemble du pays, dans le cadre d’une initiative visant à responsabiliser les femmes.
« Les préservatifs sont actuellement distribués par des pharmacies publiques et nous continuons à éduquer les femmes sur leur utilisation. Nous tenons compte du besoin qu’ont les femmes de contrôler leur vie sexuelle et de choisir de se protéger », a expliqué Rowland Swai du Programme national de contrôle du sida en Tanzanie.
En outre, les résultats de l’étude ont démontré que l’épidémie continuait de se propager dans certaines régions du pays. Par exemple, sur les hauts plateaux de la région méridionale d’Iringa, le taux s’élève désormais à 15,7 pour cent, contre 14,7 en 2007. Les foyers les plus aisés affichent le taux de prévalence le plus élevé.
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