Le match est l’une des activités organisées dans le cadre du programme Desposida, une initiative de l’organisation non gouvernementale locale Cuidados da Infância (Protection de l’enfance, en portugais), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le ministère angolais de la Santé, qui s’appuie sur le sport pour enseigner les principes de camaraderie et de non violence, et pour diffuser l’information sur le VIH/SIDA.
« Nous voulons que les jeunes soient plus conscients du risque VIH, et nous voulons réduire la violence et la délinquance juvénile », a dit Arnaldo Camolacongue, directeur exécutif de Cuidados da Infância. L’organisation s’emploie à essayer de modifier les comportements sexuels chez les jeunes et à sensibiliser les mères sur la santé infantile.
Les taux de prévalence du VIH en Angola sont peu élevés, comparés aux pays voisins de l’Afrique australe, mais les connaissances sur les moyens de transmission du virus le sont aussi. Les enseignants eux-mêmes sont pour la plupart mal informés.
Attirer l’attention des jeunes
Desposida est une combinaison des mots portugais ‘sport’ et ‘sida’. Avec le soutien d’organisations locales, le programme offrira des matches de football, basketball et handball, suivis de concerts hip-hop et de pièces de théâtre, qui auront lieu tous les samedis.
Des matériels éducatifs sur les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, et des préservatifs seront distribués gratuitement dans des tentes montées autour des terrains de sport. Le projet doit durer deux ans.
Certaines personnalités connues ont déjà apporté leur soutien au projet. Des artistes, comme le chanteur Yannick Afroman, très populaire chez les jeunes angolais, participera à des événements, alternant musique et informations à la fois sur la prévention du VIH et sur les moyens de lutter contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le virus.
Les enfants impliqués
Le programme a été lancé par la municipalité de Viana, dans la banlieue de Luanda, et ses initiateurs espèrent pouvoir l’étendre à huit autres municipalités de la province de Luanda au cours des sept mois à venir.
M. Camolacongue a précisé que 450 jeunes étaient impliqués dans la mise en œuvre de la campagne, pour organiser des activités sportives et diffuser l’information sur le VIH.
José da Silva, spécialiste de l’éducation à l’UNICEF et directeur du programme sur l’enseignement du VIH et la prévention chez les adolescents, prévoit de pouvoir atteindre 600 000 enfants et adolescents au cours de la première année de l’initiative.
« Nous devons aussi porter ce message – comment le VIH se transmet et ne se transmet pas – à des groupes d’âge encore plus jeunes ; nous avons l’impression que les enfants et les préadolescents ont été oubliés et ne sont généralement pas impliqués dans les initiatives ».
Les initiatives espèrent également s’appuyer sur les enfants pour transmettre le message à leur famille et communauté. « Il y a toujours un poids et un gros problème de discrimination quand on parle du VIH », a dit M. Silva. « Donc nous devons trouver d’autres moyens de faire passer l’information sur l’épidémie aux adultes ».
lf/am/ll/kn/he/ail
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions