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Dépasser le VIH

Simba Abalo, 47, waits to sign up for his first antiretroviral treatment in Lome, which is offered for free as of 14 November 2008 Phuong Tran/IRIN
Le gouvernement togolais estime qu’en 2008, près de 180 000 personnes vivaient avec le VIH au Togo, soit 3,2 pour cent de la population. Environ 60 pour cent d’entre elles sont des femmes, et 13 000 des enfants âgés de moins de 14 ans.

En décembre 2008, un mois après l’annonce par le gouvernement de la gratuité des antirétroviraux (ARV), IRIN/PlusNews a rencontré des personnes vivant avec le virus à Lomé, la capitale et a recueilli leur témoignage.

Simba Abalo, 47 ans, ancien militaire aujourd’hui sans emploi

« J’ai entendu parler du VIH et du sida dans l’armée. Je ne sais pas vraiment comment j’ai été infecté. Mes deux plus jeunes filles [que j’ai eues] avec ma femme actuelle ont été dépistées, mais pas mon fils de 10 ans [né de] ma première femme. Quand je suis tombé malade [en septembre 2007], j’ai essayé d’obtenir un traitement antirétroviral mais la CAMEG [la centrale publique d’achat de médicaments] m’a dit qu’elle ne prenait plus de nouveaux patients depuis six mois parce qu’elle n’avait plus de médicaments [ARV]. Même si elle en avait eu, je n’aurais pas pu payer plus de quatre dollars par mois puisque je venais juste de perdre mon emploi de garde de sécurité, payé 70 dollars par mois.

Tchotcho Adjano, 44 has been HIV in 2002 positive with tuberculosis. She abandoned treatment for two years and resumed in 2004
Photo: Phuong Tran/IRIN
Tchotcho Adjano
« Je suis venu chercher de l’aide surtout pour ma femme [elle aussi séropositive]. Nos enfants sont si jeunes. Elle doit rester en bonne santé pour pouvoir prendre soin d’eux ».

Tchotcho Adjano, 44 ans, vendeuses d’œufs

« Après avoir quitté mon mari, j’ai eu des relations sexuelles avec de nombreux hommes. Je sais que c’est comme ça que j’ai été infectée [au VIH]. Je suis célibataire maintenant, mais la solitude ne me dérange pas. Les hommes ne me manquent pas. Je veux juste rester en bonne santé.

« Je ne payais pas mes ARV [financés par des aides], mais je continue à me réjouir qu’ils soient maintenant gratuits pour tout le monde. Les souffrances des autres sont aussi les miennes, et nous vivons tous la même chose. Des regrets ? Je n’en ai aucun. Pourquoi regretter ? La vie est trop courte pour cela ».

Assibi Kanou, 23, is an HIV-positive woman in Togo's capital Lome who is living in a non-profit shelter after her family asked her to leave for fear she would infect their children
Photo: Phuong Tran/IRIN
Assibi Kanou
Assibi Kanou, 23 ans, ancienne étudiante

« Je vivais avec mon frère qui m’a demandé de partir parce qu’il a dit que ses enfants allaient être infectés. Je vis ici, [dans les locaux de l’organisation non gouvernementale Espoir Vie Togo], où je reçois des soins gratuits. Je ne travaille pas en ce moment.

« Si je retrouve la santé, je veux retourner dans mon village. Ils sont gentils là-bas, mais on est seul. Je prends des ARV, mais la solitude n’aide pas. Savez-vous quand cela fera moins mal ? »

pt/kn/np/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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