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« A la fin, le patient meurt, et moi je reste, très affecté par cette perte »

Rufus Mwandiki, 32 ans, est un infirmier en soins palliatifs, spécialisé dans la prise en charge de patients infectés par le VIH/SIDA à l’Hôpital Chogoria Mission dans le district central de Meru au Kenya. Les soins palliatifs sont un terme utilisé pour désigner les types de soins que reçoivent les patients en phase terminale. M. Mwandiki a parlé de son travail à IRIN/PlusNews.

« Cela fait maintenant quatre ans que je travaille en tant qu’infirmier en médecine palliative. Avant, je travaillais comme infirmier en soins communautaires puis comme infirmier à la maternité. Mon travail consiste à porter assistance aux patients ainsi qu’à leur famille, et à les conseiller sur les soins de base qu’ils peuvent s’administrer eux-mêmes chez eux.

« Essayer de donner de l’espoir à un patient qui sait très bien qu’il n’existe aucun remède à sa maladie n’est pas une chose évidente. Certains ont du mal à accepter la situation et cherchent encore d’autres traitements, ce qui leur coûte extrêmement cher. Et je ne peux pas les empêcher de le faire, car ils ont besoin de se raccrocher à quelque chose.

« Administrer des soins palliatifs n’est pas chose facile, car lorsque vous prenez soin d’une personne pendant un certain temps, vous vous attachez à elle ; vous voulez voir son état de santé s’améliorer. Mais ce n’est bien sûr pas toujours le cas, car à la fin, le patient meurt, et moi je reste, très affecté par cete perte.

« La plupart de nos patients n’ont pas assez d’argent pour pouvoir avoir recours aux soins palliatifs dans les hôpitaux, alors nous fournissons surtout une aide à domicile, mais nous avons beaucoup de difficultés à aller à la rencontre des patients qui sont dans les zones rurales qui restent difficilement accessibles.

« Quelques fois je craque, car ce travail demande beaucoup d’investissement, tant physiquement qu’émotionnellement. Mais même si la situation paraît désespérée, je ressens toujours le besoin d’être là, pour aider et soigner.

« Ce qui me pousse à continuer mon travail, c’est que lorsque le patient meurt, je sais que j’ai fait de mon mieux pour lui assurer une fin de vie la meilleure et la plus digne possible.

« Je crois qu’on peut vraiment dire qu’administrer des soins palliatifs est une vocation ».

aw/kr/he/sm/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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