1. Accueil
  2. East Africa
  3. Kenya
  • News

La baisse du taux de prévalence annonce de nouveaux défis

Les nouvelles statistiques indiquant une baisse du taux de séroprévalence au Kenya sont la preuve que la stratégie de lutte contre la pandémie adoptée par le gouvernement a un impact, même si, par ailleurs, elles annoncent de nouveaux défis, ont déclaré des professionnels de la santé, cette semaine.

Selon Le professeur Alloys Orago, directeur du Conseil national de contrôle du sida (NACC), l’extension de l’accès au traitement antirétroviral (ARV), qui a permis de mettre plus de 105 000 personnes sous traitement, a contribué à « prévenir de nombreuses morts », rendant du coup plus difficile toute évaluation de l’impact de la pandémie.

« Si la baisse du taux de prévalence observé au cours de ces trois dernières années se poursuit, le Kenya devra recourir à des mécanismes de contrôle des incidences [les nouvelles infections], plutôt qu’au contrôle du taux de prévalence, pour déterminer l’impact du VIH/SIDA », a-t-il dit à Irin/PlusNews, après avoir ouvert le 14 août à Nairobi une conférence de deux jours portant sur le bilan du programme VIH/SIDA.

Le 13 août, le NACC avait annoncé que le taux national de séroprévalence était passé de 5,9 pour cent en 2006, à 5,1 pour cent en 2007, et pourrait même descendre en dessous des 5 pour cent en 2008.

Les statistiques, compilées par le Programme national de lutte contre le sida et des infections sexuellement transmissibles, ont montré que les morts liées au VIH/SIDA avaient considérablement baissé, passant de 116 000 en 2001, à moins de 83 000 en 2006.

« Le succès de la réduction du taux d’infection pose un nouveau défi : celui du nombre croissant de personnes vivant avec le VIH et qui ont besoin de soins et de conseils » a indiqué M.Orago.

Autre problème préoccupant, la tendance à la féminisation de la pandémie au Kenya ; dans le groupe des 15-24 ans, il y a quatre femmes infectées pour un seul homme.

« Les hommes tiennent toujours les rennes du pouvoir, alors que les femmes sont encore maintenues à l’écart des décisions importantes », a dit M. Orago. « Toutes les décisions qui ont trait à la sexualité sont prises par les hommes, malgré une forte sensibilisation liée au VIH ».

Cependant, la baisse du taux de séroprévalence a montré que la campagne nationale très agressive ‘Total War against AIDS’ (Guerre totale contre le sida) a eu un réel impact sur les comportements.

« Après que le gouvernement ait déclaré le VIH/SIDA catastrophe nationale, en 2003, la maladie a cessé d’être considérée comme un simple problème de santé », a-t-il dit. « Tous les secteurs se sont impliquées dans la campagne ».

De grands progrès

Autre fait encourageant, le nouveau rapport souligne une baisse substantielle du taux de séroprévalence chez les 15-24 ans : en 2003, déjà, ce taux était passé de 1,2 pour cent à 0,8 pour cent chez les hommes et de 5,8 pour cent à 4,4 pour cent chez les femmes.

M. Orgo attribue cette baisse à un changement de comportement chez les jeunes qui ont leur première expérience sexuelle plus tardivement, ainsi qu’à l’augmentation de l’utilisation de préservatifs masculins.

L’autre aspect très efficace de la stratégie de la campagne nationale anti-VIH du gouvernement a été « l’implication des personnes infectées…pour parler du changement de comportement », a-t-il indiqué, ainsi que « la participation effective » de « témoins vivants » ou de personnes infectées pour porter le message de prévention au plus proche des gens, « ce qui a contribué à une baisse de la multiplication des partenaires sexuels ».

jk/kr/he/oa/sm/mj/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join