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Nous défierons les brevets pour sauver des vies - ministre

Les autorités kenyanes sont déterminées à s’opposer aux brevets internationaux très restrictifs des médicaments antirétroviraux (ARV) qui permettent de prolonger la vie de patients vivant avec le VIH et de limiter les conséquences mortelles du VIH/SIDA.

« Nous n’allons pas rester là à regarder les gens mourir. Nous allons nous procurer des médicaments génériques bon marché où qu’ils se trouvent et auprès de tout laboratoire prêts à collaborer avec nous pour sauver la vie des patients qui en ont besoin », a déclaré à IRIN/PlusNews le vice-ministre de la Santé, Wilfred Machage, lors d’un récent forum à Nairobi, la capitale kenyane.

Organisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour les pays africains, ce forum était une revue d’étape des Objectifs du millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies.

Pour M. Machage, la législation inflexible en matière de brevets a donné aux laboratoires pharmaceutiques internationaux une trop grande marge de manœuvre dans la fixation des prix de leurs produits ; d’où la nécessité d’une nouvelle loi pour protéger les entreprises locales et les consommateurs contre d’éventuels contentieux.

Novartis, le laboratoire pharmaceutique suisse, a engagé des poursuites contre le gouvernement indien pour l’obliger à faire appliquer de manière plus strict la protection des brevets de ses médicaments, dont certains sont fabriqués sous la forme de médicaments génériques en Inde.

Au Kenya, les traitements antirétroviraux de première ligne sont une combinaison de trois médicaments génériques fabriqués en Inde : stavudine, lamivudine et névirapine. Si Novartis gagnait son procès, plus de 200 000 Kenyans se verraient contraints d’acheter ces médicaments au prix fort.

Plus de la moitié des ARV en Afrique sont fournis par des laboratoires pharmaceutiques indiens. Et selon les activistes antisida, si Novartis remporte ce procès, cela pourrait créer un précédent dangereux et entraîner la mort certaine de milliers de personnes séropositives à travers le continent.

En 2006, le gouvernement kenyan avait rejeté des dispositions d’un projet de loi qui aurait rendu plus difficiles les importations d’ARV génériques.

Lors du forum de Nairobi, le Directeur général adjoint de l’OMS, Anders Nordstrom, a confié à IRIN/PlusNews que son organisation soutenait résolument le principe de l’accès universel aux soins de santé.

« L’OMS soutient toute initiative qui peut permettre aux pauvres d’accéder aux soins de santé à peu de frais. C’est ce que prévoit l’Accord [de l’OMC] sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce en instituant le principe des ‘licences obligatoires’ qui donnent aux gouvernements frappés par des épidémies [le droit] d’outrepasser les brevets et de fabriquer des médicaments ».

De nombreux gouvernements africains, dont celui du Kenya, soutiennent le principe des licences obligatoires pour les ARV, parce que le VIH/SIDA s’inscrit dans la catégorie des épidémies.

Par ailleurs, M. Nordstrom a indiqué que l’accès aux médicaments génériques bon marché était un défi majeur dans la réalisation du sixième Objectif du millénaire pour le développement, à savoir l’arrêt de la propagation du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme d’ici à 2015.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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