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JRS réitère sa mise en garde contre le rapatriement des réfugiés

L'association Jesuit Refugee Service (JRS) a réitéré sa mise en garde contre
le rapatriement des réfugiés burundais des camps de l'ouest de la Tanzanie.

L'organisation internationale de défense des droits de l'homme a souligné que quelques jours seulement avant le rapatriement d'environ 430 personnes par le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)au Burundi la semaine dernière, le président burundais, Pierre Buyoya, avait prévenu que la violence menaçait le processus de paix au Burundi.

A l'occasion de négociations avec son homologue ougandais, Yoweri Museveni,
M. Buyoya « avait prévenu de façon claire que le travail du gouvernement
transitoire, mis en place après l'accord de paix de 2000, a été entravé par la poursuite de la violence, » a fait savoir JRS dans son bulletin bimensuel du 2 avril.

« Malgré la poursuite de la violence et les mises en garde contre un
rapatriement prématuré des réfugiés vivant en Tanzanie, les gouvernements du Burundi et de la Tanzanie encouragent les réfugiés à rentrer chez eux au Burundi, » a-t-il ajouté.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a informé dans son
rapport d'urgence du 28 mars que « les provinces de Makamba, Ruyigi et
Muyinga, où on attend un rapatriement imminent, ont été marquées par l'
insécurité ». En conséquence, a rapporté le PAM, ses diverses activités
prévues dans cette région ont été régulièrement annulées ou reportées depuis novembre 2001.

Parallèlement, une rencontre tripartite de deux jours entre les
représentants du HCR et des gouvernements burundais et tanzanien a débuté mercredi. Un responsable du HCR en Tanzanie a expliqué à IRIN qu'il s'
agissait d'une « réunion de routine » qui tenterait de résoudre les
problèmes concernant le rapatriement des 48 000 Burundais qui s'étaient
inscrits auprès de l'ONU pour rentrer chez eux. Le HCR, qui n'encourage pas
le rapatriement des réfugiés, a néanmoins accepté de faciliter le retour de tous ceux qui émettent le désir de rentrer.

Face aux orientations des gouvernements burundais et tanzanien en faveur du rapatriement des réfugiés, les médias des deux pays se font l'écho de rumeurs et d'allégations concernant le processus de rapatriement.

Le journal tanzanien « Guardian » a rapporté lundi que 150 000 réfugiés en
Tanzanie avaient décidé de rentrer chez eux. Le journal a indiqué que des
sources diplomatiques avaient « laissé entendre que lors de cette rencontre
[tripartite], les délégués discuteraient en fait de la possibilité de rapatrier tous les réfugiés qui s'étaient inscrits eux-mêmes dans les bureaux du HCR dans la région de Kigoma et à Kagera », à l'ouest de la Tanzanie.

Ces mêmes sources ont insinué que le rapatriement de ces réfugiés pourrait
avoir lieu ce mois-ci, si le soutien logistique le permettait, à savoir si l
'on disposait de moyens de transport, de médicaments, de vivres et de
quelques tentes, selon le quotidien Guardian.

Un responsable du HCR a réitéré à IRIN mercredi que le rapatriement
resterait volontaire et que les réfugiés ne seraient pas obligés de rentrer au Burundi.

L'agence de presse burundaise Expresso a rapporté que « le gouvernement
tanzanien tente de persuader le gouvernement burundais de se préparer à l' arrivée de nombreux réfugiés burundais dans un avenir proche ». Faisant allusion aux allégations concernant le recrutement de combattants rebelles
dans les camps de réfugiés en Tanzanie, l'agence a déclaré : « Le
gouvernement tanzanien a expliqué au gouvernement burundais que le meilleur
moyen de résoudre le problème de l'infiltration rebelle hutue serait de les priver de leur base arrière, soit les camps de réfugiés burundais ... de
Kigoma et Ngara ».

Net Press au Burundi a annoncé mardi qu'une « campagne d'intimidation » se
déroulait dans les camps, précisant que des « terroristes génocidaires » et
des « criminels » (soit des militants rebelles) menaçaient les rapatriés d'
exécution dès leur arrivée au Burundi.

Le HCR vient actuellement en aide à près de 350 000 Burundais à l'ouest de
la Tanzanie. En outre, 470 000 personnes vivent en Tanzanie, sans recevoir aucune assistance.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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