Le taux de prévalence du VIH dans les zones rurales est passé de 1 pour cent en 1990 à 7,5 pour cent en 2000, a déclaré lundi à IRIN la ministre chargée du Sida/VIH, Geneviève Sindabizera. Elle a attribué cette hausse au niveau élevé de promiscuité dans les camps pour personnes déplacées, qui abritent quelque 432 000 personnes, et au manque d'information sur la maladie.
Le gouvernement a par conséquent adopté des mesures pour contrôler le fléau, qui au Burundi affecte principalement les personnes âgées entre 15 et 25 ans. Le gouvernement renforce actuellement ses moyens pour informer la population sur le Sida/VIH, en employant des mesures de prévention du VIH et en fournissant des médicaments aux victimes, a indiqué lundi à IRIN le docteur Joseph Wakana, qui dirige le secrétariat Sida/VIH du pays.
L'impact économique de la pandémie du Sida s'avère dramatique dans un pays dont le revenu annuel par habitant est de 140 dollars. Les autorités hospitalières dépensent 832 dollars pour soigner une personne atteinte du Sida jusqu'à son décès.
"Si la propagation du Sida continue à ce rythme, il est prévu d'ici 2010 l'espérance de vie chutera à moins de 40 ans, au lieu de 60 ans si le Sida n'existait pas," a expliqué M. Wakana.
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