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Formation sur les ARV pour les aides à domicile

[Mozambique] Aids patient home based care, Tete province, Mozambique. Alfredo Mueche/PlusNews
Women play a greater role in domestic and care work
La Croix-Rouge mozambicaine commencera à former des centaines d’aides à domicile sur la thérapie antirétrovirale (ARV) afin que les personnes vivant avec le VIH/SIDA soient mieux prises en charge.

«Cette formation est extrêmement importante et améliorera la qualité du travail fourni par les aides à domicile», a déclaré Paula Macava, coordonnatrice du programme VIH/SIDA de la Croix-Rouge mozambicaine. «Nous venons de terminer une série de formations en huit modules sur la thérapie antirétrovirale, destinées spécifiquement à [ces] volontaires.»

La formation s’étend sur trois semaines et s’adresse à des bénévoles, qui savent lire et écrire. Dans le cadre de cette formation, les volontaires apprennent à juger si un patient est prêt ou pas à débuter une thérapie ARV. Ils sont également formés sur l’importance de l’observation du traitement et d’un régime alimentaire nutritif.

Plusieurs ONG ont commencé à proposer des formations sur la thérapie ARV, mais elles ne sont parvenues qu’à un résultat limité. La Croix-Rouge, quant à elle, a réussi à mettre en place un réseau national de 600 aides à domicile, qui couvre neuf des 11 provinces du pays.

Le Mozambique affiche un taux de prévalence du VIH/SIDA de 16,2 pour cent, soit le dixième taux le plus élevé au monde, selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (Onusida).

Dans les provinces proches de la frontière zimbabwéenne, les chiffres sont encore plus alarmants : 19 pour cent de la population adulte de la province de Manica, et 26 pour cent de la population adulte de Sofala sont porteurs du virus.

En outre, près de 80 pour cent des 20 millions d’habitants que compte le Mozambique vivent avec moins de deux dollars par jour.

Selon le ministère de la Santé, le gouvernement mozambicain, avec le soutien des organisations partenaires, fournit des traitements ARV à 34 000 personnes et espère atteindre les 50 000 d’ici la fin de l’année 2007.

D’après les chiffres avancés par le ministère de la Santé, quelque 250 000 personnes séropositives auraient besoin de débuter une thérapie ARV.

Proposer des traitements ARV aux patients porteurs du virus représente un défi de taille au Mozambique, notamment dans les régions rurales peu peuplées, où les infrastructures sont limitées.

Angela Mondlane, volontaire auprès de la Croix-Rouge, a reconnu qu’elle était assaillie de demandes, dans sa ville natale de Moamba, située à 60 kilomètres au nord-est de Maputo, la capitale.

Dans la province de Maputo, le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 13,5 pour cent en 2000 à 20,7 pour cent en 2004, selon le ministère de la Santé.

Angela Mondlane, une Mozambicaine de 42 ans, mère de trois enfants, est contrainte de se rendre à pied jusqu’au domicile de cinq personnes malades, trois fois par semaine, depuis qu’elle a cassé son vélo.

Certains de ces patients sont sous thérapie ARV, mais Angela a reconnu que ses connaissances en matière d’ARV étaient très limitées.

«J’ai besoin d’être davantage informée sur les médicaments ARV», a-t-elle confié.

En effet, ses lacunes en matière d’ARV sont visibles notamment lorsqu’elle se rend chez Bata [un nom d’emprunt], une jeune fille de 21 ans qui vit avec sa tante. Cette dernière s’occupe de six autres neveux et nièces, qui ont eux aussi perdu leurs parents.

De toute évidence, Bata vient de débuter un traitement ARV de deuxième ligne, mais ni elle ni Angela Mondlane ne sait si ces médicaments sont des ARV. La tante de Bata ne sait également pas quel type de traitement suit sa nièce, mais elle pense qu’il s’agit d’un traitement ARV car «elle [Bata] a toujours faim.»

«Je sais qu’il faut que je prenne ces médicaments deux fois par jour. Ils sont différents des autres. Le premier traitement me rendait très malade», a déclaré la jeune fille qui n’a jamais reçu d’information sur la pandémie.

Comme les autres volontaires, Angela Mondlane a suivi deux semaines de formation dispensée par le ministère de la Santé. Au cours de cette formation, elle a appris les notions de base, comme les premiers secours et les différents conseils à donner aux patients. Cependant, elle n’a reçu aucune information sur les médicaments ARV.

«Je me réjouis de suivre une formation sur les traitements ARV, ainsi je pourrais mieux m’occuper de mes patients», a-t-elle conclu.

ra/go/he/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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