Ce rapport réfute les déclarations du gen Laurent Nkunda, dont les troupes dissidentes ont occupé la ville de Bukavu du 2 au 10 juin.
Nkunda a justifié la prise de la ville, dans un communiqué du 15 juin, par la nécessite de mettre fin à ce qu'il estimait être un génocide des Banyamulenge, des Congolais d'origine tutsi, orchestrée selon lui par les troupes gouvernementales des Forces Armées de la RDC (FARDC), dirigées par le Commandant de la 10éme région militaire, le général Mbuza Mabe.
Nkunda affirme dans ce communiqué que « dans le souci de mettre définitivement fin à ce génocide nous avons pris la décision de reprendre la ville de Bukavu ».
Roberto Ricci, chef de la section humanitaire de la MONUC, a indiqué que toutes les communautés de Bukavu, Banyamulenge ou non, ont souffert des affrontements de ces derniers jours. Il a ajouté que toutes les factions belligérantes, dissidents aussi bien que troupes des FARDC, ont commis des exactions sur la population civile.
Selon Ricci, du 26 mai au 1er juin, alors que la ville était encore sous contrôle des FARDC, la MONUC a dénombré 4 civils tués et 12 blessées.
Ricci a ajouté que les troupes dissidentes ont également commis tueries et pillages, accompagnés de viols et d'humiliations, pendant leur occupation. ''Ceux qui s'opposaient aux pillages étaient tués'', indique-t-il.
Le rapport fait état de 143 victimes, dont 66 morts, ainsi que 31 cas de viols et 147 maisons pillées, lors des affrontements à Bukavu.
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