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Le nombre de déplacés a diminué de moitié - OCHA

Map of Burundi
IRIN
Le nombre de déplacés internes dans les camps de déplacés au Burundi a diminué de moitié entre 2002 et 2004. Leur nombre est passé de 281.000 à 140.000, selon les résultats préliminaires d'un recensement effectué entre le 10 mars et le 7 avril 2004 par le Bureau des Nations
Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans ce pays.

L'enquête réalisée en partenariat avec le ministère à la réinstallation et la réinsertion des déplacés et des rapatriés (MRRDR) et la commission nationale de réhabilitation des sinistrés (CNRS) est destinée "fournir à la communauté humanitaire des données chiffrées exhaustives concernant la situation des personnes déplacées sur sites, leur profil démographique et leurs intentions de retour". Elle vise egalement à permettre %une analyse exhaustive des besoins des personnes déplacées que ce soit dans le cadre d’une stabilisation sur le site ou dans le contexte du retour sur les terres d’origine," a affirmé le rapport de OCHA, communiqué à IRIN le 11 mai.

Le recensement n'a concerné que les personnes déplacées dans les sites au mois de mars et d'avril 2004. Les déplacés temporaires en raison des combats, notamment dans la province de Bujumbura Rural et les déplacés placés dans les familles d'accueil n'ont pas été pris en considération. OCHA a toutefois précisé qu'il était "essentiel de prendre ces derniers groupes en compte au moment d’élaborer une stratégie de réponse pour la question des personnes déplacées au Burundi".

Selon le rapport préliminaire; près de 140.000 personnes sont retournées dans leurs lieux d'origines. Ce mouvement, a précisé OCHA, s'est notamment accéléré à la fin de l'année 2003 et concerne surtout les provinces du sud. "44% des personnes restant déplacées sur site se situent dans les provinces de Gitega, Kayanza, Kirundo, Muyinga, Muramvya, Ngozi et Karuzi," a précisé OCHA.

Une volonté de retour, dans un futur plus ou proche, a été exprimée par 58% des 28.679 ménages déplacés. Ce désir de rentrer se manifeste plus dans les provinces du sud et de l'est que dans
les provinces du centre et du nord, a précisé OCHA. Les raisons avancées sont les mauvaises conditions de vie dans les sites de déplacés, l'encouragement au retour par les administrations, la volonté de certains déplacés de se réinstaller sur leurs terres avant le retour massif des réfugiés de la Tanzanie et l'amélioration de la situation sécuritaire dans les collines, a listé OCHA.

A l'inverse, près de 40% de la population déplacée souhaitent s'installer durablement dans les sites dans lesquels ils vivent, notamment dans les provinces du centre et du sud. "Dans les provinces de Ngozi, Kirundo, Gitega, Kayanza et de Karuzi, environ les deux tiers des ménages déplacés envisagent de s’installer durablement sur le site," a précisé OCHA. Les causes de cette volonté sont: "la perception de la sécurité liée à la réconciliation communautaire; la croissance démographique à l’intérieur des sites sur une longue durée et la
pression démographique sur l’ensemble de la province qui limitent l’accès à la propriété; la typologie spécifique des ménages (enfants et femmes chefs de ménages recherchant une protection physique de proximité); l’exercice d’activités économiques informelles à l’intérieur du site; et l’achat de parcelles bâties sur le site."

OCHA a ainsi évalué à plus de 12,000 ménages, soit environ 60,000 personnes, le nombre de personnes voulant se sédentariser. "Néanmoins, l’absence de perspective de retour, le niveau d’activité économique très faible dans les sites et la typologie particulière de ce groupe sont des facteurs qui accroissent le niveau de vulnérabilité," a prévenu OCHA, d'autant plus que sur l'ensemble des ménages recensés, 9.848 sont monoparentaux, a ajouté OCHA.

En revanche, 16.000 ménages (80.000 personnes) envisagent de rentrer en fonction de l'amélioration sécuritaire. "Ils affirment dans une grande majorité attendre la consolidation des conditions de sécurité avant de le faire," a affirmé OCHA. D’autres prévoient leur retour en fonction d'autres considérations telles que "le retour des réfugiés dans la même zone, le calendrier agricole, une décision juridique concernant un litige foncier...".


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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