1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Zimbabwe
  • News

Gérer la lutte contre le sida au sein des populations de réfugiés

[Rwanda] Rwandan refugees in Kintele Camp; some 25 kilometres north of Brazzaville, the nation's capital. November 23 2004.
Laudes Mbon/IRIN
Rwanda refugees: Thousands in Uganda could lose their refugee status following the expiry of a deadline for voluntarily return to their country - file photo
Plus de 40 000 réfugiés congolais vivent dans des camps au Rwanda, après avoir fui l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et dix années d’un conflit cruel au cours duquel un grand nombre de femmes et d’enfants ont été victimes de sévices sexuels et contaminés au VIH/SIDA. Au Rwanda aussi, la violence sexuelle a été utilisée comme arme de guerre pendant le génocide de 1994. Pourtant, pour beaucoup de Rwandais, les réfugiés ‘apportent’ le VIH. «Certains réfugiés au Rwanda ont certes souffert de violences sexuelles et sont vulnérables au VIH/SIDA, mais ils ne font en aucun cas courir un risque aux populations locales», a déclaré le docteur Dieudonné Yiweza, coordinateur régional VIH/SIDA pour l’Afrique centrale auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). «Les réfugiés ne doivent pas être stigmatisés, surtout dans un pays comme le Rwanda qui a été ravagé par la guerre : les études prouvent que généralement les populations de réfugiés quittent des zones peu touchées par le VIH/SIDA pour se rendre dans des régions qui affichent des taux de prévalence plus élevés», a-t-il expliqué. «Nous [le HCR et ses partenaires] essayons d’intervenir afin d’éviter que le virus ne se propage au sein de la population réfugiée et traiter les personnes déjà contaminées», a-t-il affirmé, ajoutant que le taux de séroprévalence enregistré au sein des camps est inférieur à celui enregistré parmi la population locale. Le HCR propose des services de conseil et de dépistage volontaire, ainsi que des programmes de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Avec l’aide du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), il distribue gratuitement des médicaments antirétroviraux (ARV) dans les hôpitaux publics. Le docteur Dieudonné Yiweza a indiqué que le HRC menait également des activités de sensibilisation parmi les réfugiés afin de lutter contre la stigmatisation des personnes séropositives, et luttait contre la mise en place du dépistage obligatoire et de mesures discriminatoires envers les personnes infectées. En outre, le HCR informait les groupes ‘à risques’, comme les adolescentes et les femmes célibataires, des dangers des rapports sexuels non protégés. Un code de conduite a également été mis en place afin de sanctionner les personnes qui useraient de leur autorité pour infliger des sévices sexuels aux populations de réfugiés. Les réfugiés rwandais rapatriés sont eux aussi victimes de stigmatisation, car la communauté locale pense à tord qu’ils ont quitté des pays voisins où les taux de prévalence du VIH étaient supérieur à celui du Rwanda. «Les réfugiés rapatriés sont souvent davantage sensibilisés au VIH/SIDA que le reste de la population. Leurs connaissances en la matière devraient être exploitées et mises au service des populations hôtes», a expliqué le docteur Dieudonné Yiweza. Le HCR et ses partenaires, en collaboration avec les gouvernements, ont pu assurer aux réfugiés rapatriés séropositifs et aux populations environnantes l’accès aux services de prévention et de soins : comme beaucoup de réfugiés ont fui vers les pays voisins, une coopération transfrontalière est nécessaire afin de lutter contre la propagation de l’épidémie. «Les gouvernements et les organismes de la région doivent partager les informations afin que tous les réfugiés soient sensibilisés au VIH et qu’ils puissent avoir accès, ou continuer d’avoir accès, aux services de prévention où qu’ils aillent», a-t-il conclu.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join