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Un projet de loi inquiète la société civile

[Mozambique] ARVs for HIV/AIDS at Santo Egidio clinic near Maputo. [Date picture taken: November 2004] M. Sayagues/PlusNews
Wholesale ARV price mark ups cause confusion
La société civile kényane a exhorté le Parlement à rejeter un projet de loi qui risque de compliquer l’importation de médicaments antirétroviraux (ARV) bon marché dans ce pays d’Afrique de l’Est. Si l’article 58 de la Loi sur la propriété industrielle votée en 2001 est amendé, un produit pourra être commercialisé uniquement par une personne qui détient un brevet, ou une fois que cette personne aura donné son accord. La loi actuellement en vigueur autorise «l’importation parallèle», c’est-à-dire qu’elle permet à la fois l’importation de produits brevetés et de leurs copies. «Les amendements de la Loi sur la propriété industrielle entraveront les efforts visant à proposer des traitements à davantage de malades», a affirmé le docteur John Wasonga, spécialiste des traitements VIH/SIDA, lors d’une conférence organisée lundi par la Coalition de la société civile sur le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme à Nairobi, la capitale. Il a estimé que les amendements proposés étaient «inacceptables, mauvais et extrêmement dangereux. Ils contraindront notre gouvernement à négocier avec des sociétés privées, dont la priorité est le profit». Le Kenya subit de plein fouet les ravages des épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme. Si la loi est amendée, le traitement des infections opportunistes nécessitera davantage de fonds. Selon la société civile, une augmentation du prix des médicaments ARV de première génération dans un pays où 56 pour cent de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté menace de saper les progrès accomplis au cours des dernières années et de donner aux géants pharmaceutiques étrangers le contrôle de la situation. Quelque 70 000 Kenyans ont actuellement accès à un traitement ARV, mais on estime à 200 000 le nombre de malades qui en auraient besoin. Ces amendements controversés ont été proposés parmi d’autres amendements plus «acceptables» afin de permettre au Parlement d’adopter plus facilement une loi qui aura des conséquences sur la vie de plus d’un million de personnes séropositives, ont expliqué les activistes. Un amendement semblable avait été proposé en 2002, puis rejeté. «Nous avons dépensé des sommes colossales pour inciter les mères séropositives à prendre de la névirapine afin de prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant. La névirapine brevetée coûte 1 770 shillings [24 dollars], alors que sa version générique ne coûte que 152 shillings [deux dollars]», a rappelé le docteur Ignatius Kibe, un pharmacien membre de la Coalition. Cela aura des conséquences «à la fois sur le secteur privé et public. Nous demandons aux membres du Parlement de réfléchir aux conséquences des amendements proposés et de les rejeter», a-t-il ajouté. Monique Wanjala, qui travaille pour Women Fighting AIDS au Kenya, une ONG locale, a noté que lorsque les médicaments étaient chers, les malades ne suivaient pas scrupuleusement leur traitement, mettant ainsi leur vie en danger. «Cela fait deux ans et demi que je suis un traitement, et ce grâce à la souplesse de la Loi sur la propriété industrielle de 2001. Nous ne pouvons pas faire passer le profit avant la vie, cela a des conséquences sur le développement de tout notre pays», a-t-elle déclaré. Le docteur James Nyikal, directeur des services médicaux au ministère de la Santé, a écrit au procureur général pour lui faire part de son désaccord. «La loi ne doit pas être amendée, car cela aura des conséquences sur l’ensemble des médicaments. Par exemple, en situation d’urgence, comme celle causée par la grippe aviaire, si les importations parallèles ne sont pas autorisées, la population n’aura plus accès aux traitements d’urgence», a-t-il expliqué. La Coalition de la société civile a organisé une manifestation mardi pour présenter une pétition aux membres du parlement. «Nous voulons exprimer notre solidarité avec le peuple kényan pour que ces agissements sournois prennent fin», a conclu Monique Wanjala.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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