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Peine de mort pour les crimes sexuels, une arme contre le sida - Gvt

[Swaziland] Swazi Girls. IRIN
Young girls are more vulnerable to HIV infection
Pour lutter contre la propagation alarmante du sida au Swaziland, les autorités veulent soumettre au Parlement un projet de loi qui prévoit la peine capitale pour des actes tels que le viol d’enfants ou la transmission intentionnelle du VIH. «En vertu de ce texte, quiconque est reconnu coupable de viol est passible de la peine de mort si la victime est âgée de moins de 14 ans, si le VIH/SIDA est un facteur aggravant du viol, ou encore si la personne responsable de l’acte a une autorité parentale sur l’enfant», selon ce projet de loi sur les crimes sexuelles et la violence domestique, qui a été rendu public cette semaine. Avec près de 40 pour cent de sa population adulte infectée au VIH, le Swaziland, petit royaume d’un million d’habitants coincé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, affiche le taux de prévalence le plus élevé au monde. La peine de mort contre les parents ou les personnes qui violent et infectent au VIH des enfants dont ils ont la charge est vue par les autorités comme une réponse au nombre croissant de cas rapportés d’incestes, responsables de la transmission du sida. Les efforts déployés par les travailleurs sanitaires pour tenter de convaincre les hommes séropositifs que contrairement à une croyance extrêmement répandue dans le pays, avoir des relations sexuelles avec une vierge ne les soignera pas du virus, n’ont pas eu le succès escompté. Selon le projet de loi, les relations sexuelles, même consenties, pourraient aussi devenir un crime passible de la peine de mort si la personne séropositive n’utilise pas de préservatif. «Une personne qui est séropositive ou qui a une infection sexuellement transmissible susceptible de constituer une menace vitale et qui entretient des rapports sexuels non protégés avec une autre personne, lui transmettant intentionnellement le virus, est coupable de crime et passible de la peine capitale», estime le projet de loi. Le texte, rédigé par le ministère de la Justice et des affaires constitutionnelles, est le fruit de concertations avec les groupes de travailleurs sociaux et de la santé, et la société civile. «Nous savons que sur le plan des droits humains, la peine de mort est discutable», a dit Nonhlanhla Dlamini, directrice de l’organisation swazi ‘Groupe d’action contre les abus’. «Mais l’opinion publique est inébranlable sur ce sujet car au-delà de la loi, il est clair que les survivants d’abus sexuels qui sont infectés au VIH sont condamnés à mort». Selon ses initiateurs, ce projet de loi sur les crimes sexuels s’inscrit dans la logique de la nouvelle Constitution qui doit entrer en vigueur l’année prochaine, et qui n’autorise certaines pratiques culturelles telles que ‘l’héritage de l’épouse’ que si la femme y consent. Selon la nouvelle Constitution, «l’héritage de la femme, qui est une pratique traditionnelle, ne peut être que volontaire», a expliqué Alice Fakudze, une conseillère sur le sida. «Dans la culture swazi, une veuve doit aller vivre avec le frère de son défunt époux et devient l’une de ses femmes», a-t-elle précisé. «Cela constitue aujourd’hui une violation des droits de la femme si cette dernière n’est pas consentante, c’est aussi devenu un sujet de préoccupation en termes de santé publique, car cette pratique a été citée comme un facteur qui contribue à la propagation du VIH». De même, si une femme s’y refuse, ceux qui la forcent à subir un test de virginité ou la contraignent au mariage traditionnel sont passibles d’une peine d’emprisonnement de 10 ans au minimum. Déjà illégales, la prostitution et l’avortement deviennent également des crimes, selon le projet de loi, qui propose également de punir de la peine capitale toute personne reconnue coupable d’exploitation de filles âgées de moins de 16 ans. L’avortement peut coûter à une femme sept ans d’emprisonnement au minimum et une amende de 20 000 Lilangeni (3 000 dollars), ce qui équivaut à un an de salaire net pour un fonctionnaire de base. Le ministre de la Justice et des affaires constitutionnelles, Prince David Dlamini, doit présenter prochainement le projet de loi devant le Parlement, contrôlé par des partisans du gouvernement. La date exacte n’a pas encore été précisée.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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