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Ne plus oublier les enfants dans la lutte contre le sida

Country Map - Nigeria (Lagos) IRIN
NIgeria and its eastern neighbour Cameroon
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté le Nigeria à intensifier ses efforts en faveur des enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA et à améliorer l’accès des femmes enceintes séropositives aux programmes de prévention de la transmission du virus à l’enfant (PTME) pour éviter une explosion de l'épidémie. Le docteur Ayalew Abai, représentant de l’Unicef au Nigeria, a rappelé mardi lors du lancement de la campagne mondiale de l’Unicef «Unissons-nous pour les enfants, contre le sida» à Abuja, la capitale fédérale, que fin 2003 le sida avait déjà rendu orphelins 1,8 million d’enfants nigérians, tandis que 300 000 jeunes de moins de 15 ans vivaient avec le virus. Pourtant, a déploré M. Abai, ces enfants sont toujours absents de la majorité des programmes de lutte contre l’épidémie au Nigeria. «Il est clair d’après les statistiques que nous devons nous assurer que les enfants ne sont plus oubliés dans la réponse au VIH/SIDA», a dit M. Abai. «Nous devons prévenir de nouvelles infections parmi les enfants et les jeunes». Dans le cadre de cette campagne, neuf millions de messages appelant à se protéger contre l’infection au VIH ont été envoyés mercredi aux jeunes Nigérians via leur téléphone portable. Le docteur Barbara Reynolds, représentante adjointe de l’Unicef à Abuja, a également souligné que seule une femme enceinte séropositive sur 10 au Nigeria avait aujourd’hui accès aux médicaments antirétroviraux (ARV) qui réduisent le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant, en dépit du lancement en 2001 par le ministère nigérian de la Santé d’un programme PTME dans 60 sites répartis sur tout le territoire. Une situation qui s’explique, d’après l’Unicef, par la disponibilité limitée de ces médicaments. Selon différents acteurs de la lutte contre le sida sur le terrain, moins de 50 000 personnes bénéficient actuellement au Nigeria de ces traitements qui améliorent la vie des personnes vivant avec le virus, sur le demi million qui en aurait besoin. Or plus de la moitié des quatre millions de personnes infectées au VIH au Nigeria sont des femmes dans un pays où le taux de fécondité est élevé, avec une moyenne de 5,5 enfants par femme. «La nation est aujourd’hui menacée par une croissance explosive et exponentielle de l’épidémie», a déclaré Mme Reynolds. «De plus en plus d’enfants sont soit infectés par le virus à travers la transmission mère-enfant, soit perdent l’un ou leurs deux parents de la maladie». Face à cette menace, l’Unicef a exhorté le gouvernement à intensifier ses efforts pour augmenter l’accès aux ARV et aux programmes PTME. «Il y a urgence à ce que le gouvernement améliore la coordination à tous les niveaux des partenaires de plus en plus nombreux qui s’investissent dans les programmes PTME» pour remédier à cette situation, a dit Mme Reynolds. Un effort particulier doit être fourni pour assurer l’accès des enfants aux traitements ARV pédiatriques, quasiment introuvables dans le pays, et aux autres médicaments, tels que ceux pour les infections opportunistes qui se développent sur des organismes affaiblis par le virus, a estimé Mme Reynolds. Le Nigeria est le troisième pays le plus touché au monde par l’épidémie, après l’Inde et l’Afrique du Sud, en nombre de personnes infectées. Selon les estimations des Nations unies, 1 000 personnes sont infectées chaque jour par le virus dans ce pays de 126 millions d’habitants, tandis que 800 autres meurent quotidiennement d’infections liées au sida, les enfants constituant une «part significative» des nouvelles infections. Répondant aux inquiétudes de l’Unicef, Halima Tayo Alao, ministre de l’Education du territoire fédéral d’Abuja, qui a officiellement lancé la campagne de l’Unicef, a appelé tous les partenaires à s’assurer que les politiques et les programmes de lutte contre le VIH/SIDA étaient dédiés plus spécifiquement aux enfants, qui constituent les «fondations de la société». Le Nigeria ne peut plus se permettre d’ignorer le bien-être des enfants lorsqu’il s’agit de leur santé, a-t-elle affirmé, dans la mesure où «tous les efforts pour réduire la pauvreté et élargir l’accès à l’éducation seront freinés [par l’impact de l’épidémie chez les enfants]». «Si nous voulons maintenir la force de travail nécessaire au développement national, les enfants doivent être totalement protégés contre le sida», a conclu Mme Tayo Alao. La campagne de l’Unicef «Unissons-nous pour les enfants, contre le sida», initiée avec le soutien du Programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) et d’autres partenaires, a pour objectif d’attirer l’attention du public sur la situation des enfants et des jeunes face au sida, afin de mieux les protéger et d’améliorer l’accès aux soins et au soutien dont ils ont besoin. Le lancement de cette campagne, qui s’est déroulé le 25 octobre dans le reste du monde, a été retardé de deux semaines au Nigeria en raison du deuil national décrété après l’accident d’un avion de ligne intérieure qui a fait 117 victimes le 22 octobre.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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