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Les traitements antirétroviraux pédiatriques restent peu accessibles

[Lesotho] PlusNews
Treating HIV-positive kids is difficult
Alors que le Lesotho accélère son programme de distribution de traitements antirétroviraux (ARV) aux personnes vivant avec le VIH, paradoxalement le pourcentage d’enfants séropositifs ayant accès à ces traitements reste désespérément bas. Selon le docteur Nyane Letsie, responsable du département de la santé de la famille au ministère de la Santé, « à peine 100 enfants » infectés au VIH reçoivent actuellement ces traitements au Lesotho. Selon les estimations officielles, quelque 22 000 enfants vivent avec le virus dans ce petit royaume montagneux d'Afrique australe. « Traiter les enfants est vraiment un problème, c’est l’un de nos principaux défi », a admis Letsie. L’ancien président américain Bill Clinton, qui était en visite au Lesotho la semaine dernière dans le cadre d’une tournée africaine dans six pays, a inauguré une clinique pédiatrique spécialisée dans la lutte contre le VIH/SIDA à Maseru, la capitale. La clinique, mise en place avec l’aide de la Fondation Clinton, permettra de distribuer des traitements ARV pédiatriques à davantage d’enfants vivant avec le VIH. La fondation Clinton espère pouvoir fournir ces médicaments qui prolongent et améliorent la vie des personnes vivant avec le VIH à 750 enfants infectés par le virus d’ici la fin de l’année. Les compagnies pharmaceutiques n’ont pas encore développé de combinaison d’ARV à des dosages appropriés pour les enfants. Les médecins doivent souvent effectuer eux-mêmes les dosages à partir de médicaments pour adultes, en coupant ou en broyant les comprimés, puis en réévaluant les dosages au fur et à mesure que l’enfant grandit. Pour déterminer le dosage pédiatrique correct à partir des molécules adultes, les médecins se basent sur des calculs compliqués, qui utilisent entre autres les paramètres de poids et de taille de l’enfant. Ce genre de calculs est souvent difficile dans les pays en développement, notamment en l’absence d’instruments de mesure précis pour effectuer les dosages. Or, simplifier ces calculs débouche souvent sur un surdosage des traitements pour les enfants séropositifs, avec les nombreux effets secondaires que ces traitements inappropriés entraînent. En outre, les formules ARV pédiatriques sont souvent beaucoup plus chères que celles pour adultes, a souligné Letsie. D’après l’organisation internationale Médecins sans frontières (MSF), la combinaison ARV adulte la plus utilisée coûte environ 200 dollars par an. Traiter un patient de moins de 14 kilos avec trois molécules différentes coûte facilement 1 300 dollars par an. Au-delà du coût des traitements, la prise en charge médicale des enfants infectés au VIH/SIDA nécessite aussi la formation des professionnels de la santé. « On vient seulement de commencer [à traiter des enfants séropositifs] parce qu’on a d’abord essayé de s’organiser », a expliqué Letsie. « On ne veut pas donner ce type de traitement à des enfants avant d’avoir mis en place des procédures de suivi médical adaptées », a-t-elle souligné. « En même temps, nous réalisons que la pandémie ne connaît pas de limite d’âge et que les enfants aussi doivent être pris en charge ». Pourtant, la majorité des hôpitaux qui distribuent des ARV et offrent des services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant ont maintenant des professionnels de la santé formés, ce qui devrait leur permettre de commencer à assurer la prise en charge médicale des enfants séropositifs. Le relief montagneux du Lesotho a constitué un autre obstacle, a ajouté Letsie. « On ne veut pas restreindre la distribution d’ARV pédiatriques aux seuls enfants séropositifs de Maseru, et cela va être difficile d’étendre les traitements immédiatement », a-t-elle dit.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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