1. Accueil
  2. West Africa
  3. Togo

Des progrès dans la prise en charge de la santé des réfugiées

[Guinea] Guinean returnees in Kouankan, near the Liberian refugee camp, Forest Region, June 15, 2004. Pierre Holtz/IRIN
Des progrès considérables ont été réalisés au cours des dix dernières années concernant la santé des femmes réfugiées, a dit le Fonds des Nations Unies pour la population, qui demande plus d’attention pour ces personnes qui sont, plus que les autres, exposées au risque de contamination par le VIH/SIDA. «Il y a 10 ans, les gens ne réalisaient pas que les femmes réfugiées continuaient d’avoir des enfants, ou encore qu’elles étaient particulièrement exposées aux violences sexuelles ou au virus du sida», a déclaré Thoraya Ahmed Obaid, la directrice du FNUAP à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés lundi. Selon le FNUAP, les femmes et les enfants déracinés sont extrêmement vulnérables aux violences sexuelles pendant et après les conflits, et notamment au viol, véritable arme de guerre. Puisqu’ils se déplacent régulièrement, ils ont peu accès aux services de santé et sont incapables de se protéger, continuant à faire face à une violence qui facilite la propagation du VIH/SIDA. “Négliger la santé de la reproduction en situation d’urgence peut avoir des conséquences graves sur les femmes, notamment des décès maternels et infantiles évitables, des grossesses non-désirées et la propagation des infections sexuellement transmissibles”, a dit le FNUAP lundi. Au Soudan par exemple, les agences humanitaires ne peuvent avoir accès au million de personnes déplacées à l’intérieur du pays depuis le début du conflit au Darfour en mars 2003, et la plupart d’entre elles demeurent privées des services de santé reproductive de base. Malheureusement, a souligné Obaid, les financements sont difficiles à mobiliser quand il s’agit de santé. “Il est beaucoup plus difficile d’obtenir des fonds d’urgence pour cette cause que pour la nourriture par exemple”, a-t-elle dit, expliquant que ce manque de fonds s’ajoute au fait que les réfugiées constamment déplacées ont encore moins accès aux services de santé reproductive que les autres. «Nous devons continuer à travailler ensemble afin d’étendre ces services à toutes les personnes déplacées», a conclu Obaid, pour qui la Conférence internationale sur la population et le développement, qui s’était tenue au Caire en 1994, a permis la création d’une puissantes coalition d’institutions des Nations Unies et d’organisations non gouvernementales chargées d’améliorer la santé reproductive des réfugiées. Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR), l’Afrique abritait en janvier 2004 près de 4,3 millions de réfugiés, de personnes déplacées ou dans le besoin sur les 17 millions à travers le monde ; 9,7 millions de personnes avaient trouvé refuge dans un autre pays fin 2003, selon les données les plus récentes du HCR. Ces deux dernières années, le plus important déplacement de population en Afrique concerne le Soudan, d’où 112 000 personnes sont parties, cherchant un abri au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine, en Ethiopie ou au Kenya. Ils sont 38 000 à voir fui leur village ou leur région d’origine après le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire, en septembre 2002, et 532 000 au Liberia, selon le HCR. Dans ce pays qui sort péniblement de 14 années de guerre civile, près de la moitié des mères du comté de Lofa, dans le nord-ouest du Liberia, n’a jamais entendu parler du VIH/SIDA, selon une étude conduite en mars par les Nations Unies, le gouvernement libérien et des agences humanitaires.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join