Le taux de prévalence au VIH en baisse de plus de deux pour cent -- autorités

Le taux d’infection au VIH/SIDA aurait baissé de plus de deux pour cent au Bénin en 2003 selon le programme national de lutte contre le sida (PNLS) qui confirme une tendance à la baisse du taux de prévalence depuis 2000. Selon Marie Constance d'Almeida Mélomé, en charge de la communication pour le changement de comportement au PNLS, le taux de prévalence national est ainsi passé de 4,1 pour cent en 2000 à deux pour cent en 2003, soit une baisse de 2,1 pour cent du nombre de personnes infectées par le virus. «Une étude menée en 2003 a confirmé la tendance de la baisse, faisant état de deux pour cent de personnes infectées», a dit d'Almeida Mélomé, qui a estimé que ce tassement du taux de prévalence n’était dû qu’à l’augmentation du nombre de sites sentinelles sur lesquels la dernière étude a porté. «La baisse n’est pas due à un changement de comportement mais plutôt à l’augmentation du nombre de sites sentinelles, qui est passé de sept seulement en zone urbaine à 39 à travers le pays», a-t-elle expliqué. Les résultats de l’étude sentinelle sont fondés sur le dépistage volontaire de 7 800 femmes enceintes âgées de 15 à 49 ans venues consulter dans des cliniques ou des centres de santé identifiés comme “sites sentinelles”. Mélomé a précisé que 200 femmes ont été dépistées au VIH dans chacun des sites sentinelles retenus. Selon le programme conjoint des Nations Unies sur le sida (Onusida), environ 35 000 femmes de moins de 49 ans étaient séropositives en 2004. Les résultats de cette étude 2002-2003, ainsi que ceux de l'étude 2004, toujours en cours, seront rendus publics dans les prochaines semaines à Cotonou, la capitale du Bénin, selon Philippe Duamelle du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), une agence membre du groupe des Nations Unies sur le sida. Duamelle a précisé qu’une campagne de sensibilisation de grande envergure devrait démarrer à l'issue de cette rencontre, afin que les Béninois poursuivent leurs efforts dans la lutte contre le virus dans un pays situé le long de la route commerciale qui relie la Côte d’Ivoire au Nigeria, des pays durement frappés par la pandémie de VIH/SIDA. «Une étude présentée en 2004 a révélé un taux de prévalence de 50 pour cent chez les travailleuses du sexe», a-t-il averti. «Les populations ne doivent pas dormir sur leurs lauriers et prendre garde aux risques d'infection au VIH.»