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Une clinique se lance dans le traitement conjoint du sida et de la tuberculose

[South Africa] Teresa and Simon. Both are HIV+, Simon also has TB. He is holding a photo of eldest sister who died three months ago, aged 14, probably of TB. The week after this photo was taken, an NGO put Simon on TB and later on ARV treatment and he is IRIN
Teresa et Simon sont tous les deux séropositifs et ont perdu leur soeur, probablement atteinte de tuberculose
Avec 12 millions de personnes co-infectées au VIH/SIDA et à la tuberculose, la gravité de l’épidémie de tuberculose, première infection opportuniste liée au VIH/SIDA et principale cause de mortalité des personnes séropositives, est devenue une préoccupation majeure. Deux tiers des personnes co-infectées vivent en Afrique subsaharienne. La clinique de recherche sur le VIH/SIDA et la tuberculose, récemment inaugurée à Durban, en Afrique du Sud, est l’une des rares cliniques de la province du KwaZulu Natal à fournir des traitements combinés pour les patients tuberculeux co-infectés au VIH. Le KwaZulu Natal enregistre le plus grand nombre de cas de tuberculose dans le pays, il est également durement touché par l’épidémie de sida. La clinique, gérée par la municipalité et le centre du KwaZulu Natal du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (CAPRISA), doit aussi mener une étude sur les liens entre tuberculose et sida. Les chercheurs ont réellement pris conscience de la nécessité de traiter conjointement les deux épidémies lorsque des statistiques fournies par la clinique du Prince Zulu Cyril sur les maladies contagieuses (CDC) ont révélé que 76 pour cent des patients tuberculeux étaient séropositifs. Le CDC, principal centre de traitement de la tuberculose à Durban, soigne 18 000 patients chaque mois. Selon le docteur Kogie Naidoo, directrice du programme sida de CAPRISA, traiter des patients co-infectés est particulièrement difficile dans la mesure où le taux de CD4 (utilisé pour évaluer la résistance du système immunitaire) diminue rapidement chez les personnes séropositives, ce qui rend les infections opportunistes plus compliquées à soigner et peut accélérer la mort du patient. Par ailleurs, les patients co-infectés au VIH et à la tuberculose sont souvent confrontés à de multiples effets secondaires dûs à la toxicité des médicaments antirétroviraux (ARV) et de ceux contre la tuberculose, sans oublier le nombre important de pilules nécessaires au traitement de ces infections. “La tuberculose a attisé l’épidémie de sida”, a dit Naidoo à PlusNews. La nouvelle clinique VIH/tuberculose est située à côté du CDC dans le triangle de Warwick, l’une des principales stations de bus et de trains reliant Durban au reste du pays. Cela la rend facilement accessible aux personnes venues des banlieues ou des zones rurales. En tant que service de consultations externes, la clinique supervise les traitements, offre des conseils post-test et un soutien par des pairs éducateurs. Les patients reçoivent aussi une formation pour le suivi des traitements, des conseils en matière de contraception ainsi que des traitements pour les infections liées au sida. La clinique aide aussi les patients à accéder à des aides sociales, telles que des pensions d’invalidité. Bien que le centre n’ait officiellement ouvert ses portes que le mois dernier, le personnel de CAPRISA a déjà examiné 850 patients tuberculeux et séropositifs depuis septembre 2004. “Nous avons commencé les examens avant la fin des travaux de rénovation du bâtiment parce que les besoins de traitement du sida et de la tuberculose étaient immenses”, a expliqué Naidoo. Le CAPRISA applique les mêmes critères d’accès aux programmes d’ARV que le gouvernement, par exemple concernant le taux de CD4 en-dessous duquel un patient est éligible pour le traitement (CD4 inférieurs à 200, selon les critères du gouvernement). Jusqu’à maintenant, 150 personnes ont bénéficié d’un traitement combiné ARV et tuberculose, tandis que 200 autres se préparent à le recevoir. Les services de traitement ARV de la clinique sont financés par le programme d’urgence du président américain George Bush pour le sida (Pepfar) tandis que les ARV sont financés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme via le département provincial de la Santé. “Il y a un besoin urgent de rechercher les meilleurs moyens de fournir des traitements contre le sida”, a dit le professeur Salim Abdool Karim, qui dirige CAPRISA. Selon lui, le but de la clinique est de “chercher de nouvelles manières de traiter les patients qui souffrent de la double infection VIH et tuberculose”. L’équipe de chercheurs sera soutenue par l’Université du KwaZulu Natal, qui a établi une connexion satellite avec le système informatique de la clinique de CAPRISA pour tenir le personnel médical et les chercheurs informés des résultats des dernières études sur le VIH/SIDA. “Nous voulons déterminer quel est le meilleur moment pour démarrer un traitement ARV quand le patient est co-infecté à la tuberculose et qu’il suit un traitement contre la tuberculose”, a ajouté Naidoo. Les chercheurs ne savent pas encore avec certitude si le meilleur moment pour commencer un traitement ARV pour les patients tuberculeux intervient au début, au milieu ou à la fin du traitement contre la tuberculose, a-t-elle expliqué.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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