Selon un rapport officiel, le gouvernement zambien n’accorde pas suffisamment d’importance à la situation des orphelins et des enfants vulnérables et a appelé à un accès élargi aux traitements antirétroviraux.
L’étude du ministère des Sports, de la Jeunesse et du Développement de l’enfant a évalué la situation des enfants vulnérables entre 1999 et 2004 : elle conclue que l’assistance aux enfants a été entravée faute de financement et de coordination des politiques nationales.
“Pour changer cela, le gouvernement doit accepter au plus haut niveau que le problème des enfants vulnérables soit l’un des plus importants défis de la Zambie. Les risques que présente une génération qui grandit sans soins physiques ni psychiques et sans avoir accès à une bonne éducation sont sérieux”, ont signalé les auteurs du rapport.
Environ 19 pour cent des enfants zambiens de moins de 18 ans sont devenus orphelins à la suite de la mort de l’un ou de leurs deux parents du sida, selon un rapport conjoint de l’Onusida, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et de l’agence américaine de développement (USAID), publié l’année dernière.
Le rapport a exigé que le gouvernement réduise l’impact du VIH/SIDA dans les cinq prochaines années en imposant des programmes d’aide à travers tout le pays et en offrant des traitements à des prix accessibles aux parents.
Les programmes ciblant les enfants séropositifs devraient être mis en place d’urgence car la plupart d’entre eux n’a aucun accès aux soins. “Le gouvernement et la communauté internationale doivent accroitre les fonds destinés aux enfants vulnérables et à leurs communautés”, ont recommandé les auteurs du rapport.
La décision gouvernementale de rendre gratuits les soins de santé pour les enfants est perçue comme une mesure efficace qu’il conviendrait de reproduire.
Le rapport examine également en détail les dissensions gouvernementales autour de cette question.
Un comité national sur les orphelins et enfants vulnérables, chargé de mettre en place la politique du gouvernement et le cadre légal, a été créé en 2001. Il n’est toujours pas opérationel aujourd’hui.
“Les ministères (concernés par la lutte contre le sida) devraient assurer le secrétariat et la présidence de ce comité-clé dans le dispositif national afin d’améliorer de toute urgence ses performances”, a suggéré le rapport.
Tant que le comité est en sommeil, toute opportunité de dialogue sur les problèmes des enfants est “considérablement réduite”.
Le rapport déplore également une confusion des rôles depuis 1991 entre les ministères concernés et celui du Développement communautaire et des services sociaux. A part ces ministères, le conseil national contre le sida a également une “influence significative” sur l’utilisation des fonds qui pourraient aider les enfants vulnérables.
“En ayant trois institutions responsables des enfants vulnérables et des orphelins, on pourrait s’attendre à ce qu’un grand volume de travail soit abattu, même avec une certaine désorganisation. Or chacune de ces structures manque chroniquement de fonds et de personnel”, a signalé le rapport.
Tandis que les financements extérieurs se sont considérablement accrus depuis 1999, les programmes “ne sont pas vraiment coordonnés”, a révélé l’étude.
“L’information n’est pas vraiment accessible aux bailleurs et les destinataires des fonds sont réticents à divulguer leurs sources de financement. Améliorer la coordination devrait permettre aux organisations de partager leurs expériences en terme de ‘bonnes pratiques’ et de faciliter le contrôle des flux de ressources et leur utilisation.”
Le gouvernement doit aussi fournir une protection légale aux enfants vulnérables et aux orphelins, a dit le rapport. Le Parlement a ratifié récemment des lois qui augmentent sensiblement les peines pour les auteurs d’abus sexuel sur les enfants et qui fournissent une législation plus dure concernant les emplois rémunérés pour les mineurs.
“Néanmoins, il n’y a pas eu de révision globale des lois qui touchent directement les enfants”, a conclu l’étude.
Le rapport complet
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