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Les risques d'infection au VIH/SIDA en hausse parmi les jeunes filles soldats

[Sierra Leone] Amsu: a 19 year old sexual slave who's been abused for 7 years during the war, Nov 2004. IRIN
One of tens of thousands of women in Sierra Leone sexually abused during the war
Des milliers de jeunes filles, enrôlées de force dans les rangs des groupes armés et transformées en esclaves sexuelles, ont été infectées au VIH/SIDA au cours des guerres civiles en Afrique de l'Ouest et du centre, selon un rapport publié mardi par la branche britannique de l'organisation internationale Save The Children. Dans ce rapport intitulé «Les victimes des guerres oubliées», l'organisation internationale de défense des droits des enfants lance un appel à la communauté internationale pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) de ces enfants enrôlés dans des conflits armés. En Sierra Leone, des milliers de jeunes filles ont été infectées à la suite de viols destinés à terroriser les populations civiles, selon l’organisation internationale. «La plupart des quelques 50 000 filles associées aux groupes armées durant la guerre civile ont eu leur premier contact sexuel dans les camps des rebelles», a dit le rapport. «Nous étions environ dix femmes pour plus de 20 hommes et nous avons tous dormi dans la même chambre», a rapporté Hawa, une Sierra-léonaise de 14 ans capturée par des rebelles qui l'ont amené jusqu'au Liberia. «Au début, j'ai refusé d'être sa 'femme' et de coucher avec lui, mais j'ai fini par accepter parce qu'il n'y avait personne pour me défendre», a-t-elle raconté. Entre 50 000 et 65 000 femmes sierra-léonaises ont été victimes de viols et d'abus sexuels au cours d’une décennie de guerre civile qui a fait, entre 1991 et 2002, plus de vingt mille morts, déplacé la moitié de la population et détruit les infrastructures sanitaires, a dit le rapport. Save The Children souligne qu’il en a résulté une hausse des taux d’infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/SIDA, du nombre de grossesses forcées ou involontaires ainsi que des avortement pratiqués par des médecins sans qualification. Au Liberia, 5 000 jeunes filles auraient gonflé les rangs des groupes armés du Liberia au cours de la guerre civile entre 1989 et 1997. Elles étaient 8 500 en décembre 2003, au terme du dernier soubresaut des rebelles libériens. Selon Save The Children, 8 000 jeunes filles ont été mobilisées au cours de la guerre civile déclenchée en septembre 2002 par une rébellion armée ; 3 000 enfants seraient toujours dans les rangs des forces armées positionnées de part et d’autre d’une ligne de démarcation qui coupe le pays en deux. Pour l’organisation internationale, parmi les 300 000 enfants enrôlés dans les conflits armés, 40 pour cent, soit près de 120 000, sont des filles. Pourtant, elles ne sont pas identifiées comme membres des forces armées ou refusent de s'identifier comme tels de peur d'être stigmatisées plus tard. En effet, leur retour dans la communauté est très difficile, d’autant plus si elles sont souffrantes ou mutilées. «Les maladies de la peau, la perte de poids due au paludisme sont souvent associées aux IST ou à un avortement», a souligné le rapport. «Ma vie a littéralement changé après le viol que j'ai subi», a dit Zaina, une Congolaise de 14 ans qui a été rejeté par sa famille au motif qu'elle avait accepté ce qui lui était arrivé. «Ma famille ne voulait pas me laisser retourner à l'école et elle m'a jeté dehors», a t-elle ajouté. Save The Children préconise que les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), mis en place par les Etats et leurs partenaires internationaux, soient menés avec les communautés afin d’assurer le suivi des filles victimes de viols et d'abus sexuels par des associations féminines locales. Le rapport de Save The Children

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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