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L’OMS s’intéresse à la relation nutrition-VIH/SIDA

[Guinea] Liberian women refugee sell goods in Laine camp, Forest Region, June 16, 2004. Pierre Holtz
Une alimentation saine est essentielle pour renforcer le système immunitaire des personnes vivant avec le VIH/SIDA
Alors que la campagne mondiale pour faciliter l’accès aux médicaments contre le sida aux Africains prend son élan, l’accent mis sur les antirétroviraux éclipsent toute autre forme de traitement notamment l’aspect nutritionnel, essentiel à tout programme sur le VIH/SIDA. Selon Nigel Rollins, qui dirige le groupe technique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la nutrition et le sida, il est nécessaire de “rattraper le temps perdu et d’appliquer les plans dont on sait déjà qu’ils marchent”. Une alimentation saine est essentielle pour renforcer le système immunitaire des personnes vivant avec le VIH/SIDA, un sujet controversé en Afrique où les personnes infectées ont été submergées par un flot de compléments nutritionnels, de pilules destinées à stimuler le système immunitaire ou de remèdes à base de plantes, dont certains prétendent même pouvoir guérir l’infection. En l’absence d’informations précises sur les effets de ces compléments alimentaires et de ces pilules survitaminées sur le virus, la confusion s’installe un peu plus chaque jour. En Afrique du Sud, en particulier, la question de la nutrition a été marginalisée dans le débat politique et a tendance à être présentée comme une alternative aux ARV. Ainsi, une campagne médiatique très discutée, orchestrée par la Fondation Rath basée aux Etats-Unis, a eu un certain écho dans le pays. Cette campagne prétend que les ARV sont toxiques et qu’une thérapie associant uniquement vitamines et alimentation peut sauver les patients de la mort. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé cette semaine à Durban, en Afrique du Sud, une conférence de quatre jours pour discuter des relations entre nutrition et VIH/SIDA avec des experts en santé publique. A l’issue de cette rencontre, les participants ont recommandé d’agir immédiatement pour améliorer l’alimentation et la santé des personnes vivant avec le VIH en Afrique australe et de l’est, des actions qui serviront à orienter la stratégie globale de l’OMS. Ces derniers jours, cependant, il est apparu clairement que de nombreux pays avaient encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir intégrer un volet nutrition dans leurs programmes de lutte contre le sida. Selon le docteur Robert Mwadime, spécialiste régional du VIH/SIDA pour le projet d’assistance technique à la nutrition (FANTA), la plupart des pays est en train de mettre en place des politiques de nutrition, mais de manière désordonnée. “Il n’y a pas ou trop peu de stratégies pour favoriser l’application de ces politiques et pas assez d’engagement sur le long terme en matière de financement ou d’assistance technique”, a dit Mwadime. Dan Raiten, chercheur à l’Institut national de la santé infantile au département d’Etat américain de la Santé, a expliqué qu’il existait une relation très étroite entre l’alimentation et les ARV. “Les ARV sont essentiels pour sauver des vies et ralentir la propagation de l’épidémie, tandis que l’alimentation est essentielle à la vie”, a-t-il noté. Selon Raiten, le défi est de s’assurer que les deux composantes sont intégrées dans les programmes de suivi médical des personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes enceintes séropositives et les enfants infectés ou affectés par le virus après le décés de l’un ou leurs deux parents du sida. Le communiqué final de la conférence de l’OMS a reconnu qu’il était “nécessaire que les gouvernements aient un engagement politique très fort sur le thème de la nutrition et du VIH/SIDA”. Pourtant, il est encore difficile de transformer des preuves scientifiques et des choix politiques en actions concrètes. “On s’est beaucoup trop intéressé aux politiques sans s’occuper de ce qui se passait dans les cliniques et des leçons qu’on pouvait en tirer”, a dit à PlusNews le docteur Mickey Chopra, du Conseil sud-africain de la recherche médicale. L’exemple le plus pratique d’un programme de travail réussi pour la nutrition et le sida vient de Zambie. Mais l’impact de cette nouvelle politique reste incertain, a dit à PlusNews Beatrice Kawana, responsable du point focal sida et nutrition auprès de la Commission zambienne sur la nutrition. Selon Mwadime, du FANTA, rien ne pourra être fait tant que les personnels de santé n’auront pas reçu une formation appropriée. “Nous devons recruter plus de nutritionnistes et de diététiciens pour nos programmes nationaux sur le sida”, a-t-il souligné.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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