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Une étude révèle l’ignorance du sida en zone d’accueil des réfugiés

[Liberia] Voinjama, the main town of Lofa County in the heavily-forested remote northwest of Liberia, December 2004. IRIN
Voinjama, une ville du comté de Lofa dans la région forestière du Nord-ouest du Liberia
Plus de la moitié de la population du comté de Lofa, dans le nord ouest du Liberia, ignore tout du sida, un problème qui prend de l’ampleur dans une zone dévastée par 14 années de guerre civile et qui doit accueillir plus de 200 000 réfugiés et déplacés internes. Une nouvelle étude conduite par les Nations Unies, le gouvernement libérien et des agences humanitaires parmi les 100 000 habitants du comté de Lofa a révélé que près de la moitié des mères du conté n’a jamais entendu parler du virus. «Environ 40 pour cent des mères interrogées ont reconnu n’avoir jamais entendu parler du VIH/SIDA. Cela révèle une ignorance notoire de l’existence de la pandémie, malgré le taux de prévalence élevé au Liberia», a conclu l’étude, menée dans quatre des cinq départements du comté de Lofa entre le 22 janvier et le 3 février dernier. «Si le quart des personnes interrogées a une assez bonne connaissance de ce qu’est le VIH, 21 pour cent ne connaissent que le minimum requis et la grande majorité manque de toutes les notions de base sur la transmission et le contrôle du VIH/SIDA», a dit le rapport. Seulement 60 pour cent des personnes interrogées disent qu’il existe des moyens de se protéger contre le virus. Les autres 40 pour cent disent qu’il n’y a rien à faire ou simplement qu’ils n’en savent rien, selon l’étude. «Seulement 47 pour cent des sondés ont répondu qu’une personne qui semble bien portante peut aussi être porteuse du virus qui provoque le sida. La majorité répond qu’elle ne sait pas ou que ce n’est pas possible», a poursuivi le rapport. L’étude a conclu qu’il est désormais urgent d’informer les populations locales sur les moyens de se prémunir, de contrôler et de vivre avec l’épidémie de VIH/SIDA, afin d’atténuer la discrimination envers les personnes vivant avec le virus. Selon James Duworko, le coordinateur du programme national de lutte contre le sida au Liberia (NACP), une étude menée en 2002 a révélé que 8,2 pour cent de la population libérienne, estimée à trois millions, étaient infectés par le VIH. Le programme conjoint des Nations Unies contre le sida, l’Onusida, a révisé à la baisse le taux de prévalence dans le pays, l’estimant à 5,9 pour cent de la population adulte. Mais jusqu’à présent aucune étude n’est venue confirmer et officialiser ces données. La dernière étude sentinelle menée en 2004 en Guinée, un pays qui accueille dans sa partie sud-est des milliers de Libériens qui ont fui les combats du Lofa, a révélé un taux de prévalence de plus de 13 pour cent parmi la population vivant dans la région de Nzérékoré, de l’autre côté de la frontière libérienne. James King, en charge de la communication du réseau libérien contre le sida (Liban), une alliance de 17 organisations de lutte contre le sida, a dit à PlusNews qu’il y a un grave manque d’information sur le virus parmi les populations rurales. «Ce n’est pas seulement le Lofa, tous les autres comtés devraient être informés des risques de propagation de la pandémie afin que l’on puisse limiter sa progression», a dit King. Il a néanmoins ajouté que les associations locales ne disposent pas des financements indispensables à une telle entreprise. «Nous avons des problèmes pour accéder aux financement du Fonds mondial, des fonds qui pourraient renforcer les capacités des organisations commaunautaires afin qu’elles puissent elles-mêmes porter la bonne parole dans les villes et les villages», a dit King. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose a dit avoir déboursé 1,3 million de dollars en juillet pour améliorer sur les deux prochaines années les campagnes nationales de sensibilisation et pour améliorer l’accès aux soins et au traitement. L’Association Lumière, qui réunit des personnes vivant avec le VIH/SIDA, a lancé en janvier une vaste campagne de sensibilisation qui a ciblé les comtés de Bong et Grand Bassa, dans le centre du pays, ainsi que le comté de Nimba, dans le nord du Liberia. Comme Lofa, Nimba accueille des milliers de personnes déplacées. «Acceptez les malades du sida comme vous acceptez les malades du paludisme» ou «Le sida est une réalité, nous le vivons» sont quelques-uns des slogans diffusés par l’association auprès de ces populations qui ont fui les combats et la mort.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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