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Contrôler les patients sous ARV revient à "travailler dans le noir"

[South Africa] A mother receives information about ARV dosing for her child. IRIN
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Il ne reste qu’un mois au gouvernement d’Afrique du Sud pour remplir son objectif de 53 000 personnes sous antirétroviraux, alors que seules 30 000 patients en bénéficient jusqu’à présent. Les activistes s’interrogent désormais sur la capacité des autorités à respecter ce délai, qui avait déjà été repoussé d’une année, en mars 2004, et demandent à l’Etat d’accélérer l’implantation du programme de traitement. Mais le ministre de la santé Manto Tshabalala Msingmang a dit que son premier souci était de contrôler "ce que les personnes sous ARV font et pourquoi certaines d’entre elles arrêtent de suivre le programme." Tshabalala Msingmang a reconnu devant le parlement la semaine dernière que son département n’avait pas de chiffres fiables sur le nombre de personnes qui ont arrêté leur traitement et pour quelle raison. "Nous travaillons dans le noir. Nous ne faisons que donner les médicaments et espérer que Dieu soit de notre coté", a-t-elle dit aux journalistes lors d’un point de presse. Le docteur David Kalombo, du programme de planification opérationnelle du gouvernement, a dit à PlusNews qu’il était important que les structures de santé relayent les informations sur les effets secondaires et les réactions indésirables des ARV, afin que les agents puissent contrôler le suivi des traitements et des patients. Quand les patients ont commencé à abandonner leur traitement, "ce que ça impliquait en terme d’adhérence et de résistance potentielle" se sont multipliés, a averti Rob Stewart, chercheur à l’institut Health Systems Trust. Cependant ce type de collecte d’information est encore "quelque chose de nouveau pour tout le monde" et cela prendra du temps pour qu’il soit appliqué dans toutes les structures. "Nous ne pouvons plus y échapper, mais nous procédons encore à la mise en place du système", a-t-il ajouté. Pour le moment, le gouvernement doit mettre en place des mesures alternatives, comme par exemple un système d’"enregistrement simple" pour empêcher les ruptures de traitement. "En définitive, cela doit éviter de surcharger les structures de distribution des ARV par la collecte de l’information", a dit Steward. Bien que certaines provinces et structures ont tenté de créer leur propres fiches, il y avait encore "un méli-mélo de diverses fiches de collecte d’information" , a souligné Steward. "L’idée était de commencer le traitement des données et d’installer les systèmes mais la plupart n’étaient pas compatibles entre eux", dit-il. Selon Kalombo, les choses ont démarré lentement mais il y a maintenant des centres de pharmacovigilance à travers le pays pour contrôler les réactions indésirables au traitement. Mais pour les activistes, l’application est trop lente. "Utiliser les difficultés de collecte d’information comme excuse pour ne pas appliquer le programme à temps est inacceptable", a dit à PlusNews Deborah Ewing, la rédactrice en chef du journal "Les enfants d’abord" et par ailleurs membre du forum de la société civile pour le contrôle des ARV. Selon Ewing, la société civile ne cherche pas à utiliser des chiffres de personnes mises sous traitement pour gêner le gouvernement, mais plutôt "pour aider à dire où nous en sommes, afin d’ identifier les ratés et les besoins." Néanmoins, Kalombo a rétorqué que pour le gouvernement, la date limite de mars 2005 pour mettre 53 000 personnes sous ARV n’est pas une "date butoir" mais une projection.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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