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Le gouvernement promet des ARV pour 250 000 personnes d’ici 2006

[Nigeria] Lagos IRIN
Un hôpital soupçonné de rejeter les patients infectés au VIH se défend de toute discrimination
Le gouvernement du Nigeria prévoit de multiplier par quatre le nombre de personnes sous traitement antirétroviral d’ici juin 2006, alors que le pays africain le plus peuplé peine déjà à fournir des médicaments à 65 000 patients. Le professeur Babatunde Osotimehin, qui préside le Comité national d’action contre le sida (NACA), a dit espérer que 250 000 personnes seraient sous traitement d’ici juin 2006, un objectif affirmé vendredi à Lagos, la capitale économique du pays, au cours d’une conférence de presse qui clôturait la visite au Nigeria de Richard Feachem, la directeur exécutif du Fonds mondial contre la tuberculose, le paludisme et le sida. “Avec les financements du Fonds mondial, de l’initiative présidentielle américaine Pepfar, de la Banque mondiale et du gouvernement fédéral, nous espérons que 250 000 personnes seront sous traitement antirétroviral d’ici juin 2006”, a confirmé Osotimehin par téléphone à PlusNews. Le Nigeria bénéficie de nombreux financements internationaux pour la lutte contre l’épidémie. En juillet 2003, le Fonds mondial a accordé un prêt de plus de 70 millions de dollars sur cinq ans au gouvernement d’Abuja, tandis que les Etats-Unis offraient 150 millions de dollars et la Banque mondiale 110 millions de dollars à un taux préférentiel. Environ 16 millions ont déjà été accordés par la Banque, qui a entièrement redéfini son programme au Nigeria afin que les 36 Etats de la fédération puissent à leur tour acquérir des ARV. Le Fonds mondial a quant à lui décaissé plus de 6,5 millions sur les 28 millions de dollars prévus pour la lutte contre le sida entre juillet 2003 et juillet 2005. “Le sida et le paludisme tuent 300 000 Nigerians chaque année”, a rappelé le directeur exécutif du Fonds mondial vendredi. “C’est en partie pour cela que nous sommes là, pour voir comment soutenir le pays dans sa lutte contre ces pandémies”, a dit Feachem. Au Nigeria, Feachem a souhaité se rendre compte de l’avancement des programmes paludisme et sida financés par son institution et des moyens de les accélérer, selon l’Onusida qui représentait, à cette occasion, la communauté des bailleurs de fonds du Nigeria. Près de quatre millions de personnes vivent avec le VIH et le sida au Nigeria, le pays le plus peuplé du continent africain, et déjà plus de deux millions en sont morts, selon les autorités. Depuis 1991, l’épidémie se propage inexorablement parmi les 126 millions d’habitants : le taux d’infection est passé de deux pour cent à cinq pour cent en 2003. Fort de ce constat, le ministre nigérian de la Santé, Eyitayo Lambo, a obtenu du gouvernement la semaine dernière l’autorisation de subventionner des médicaments pour 100 000 personnes vivant avec le VIH d’ici la fin de l’année 2005. En 2002, le Nigeria lançait une nouvelle initiative dans le traitement du sida, en proposant des ARV à 15 000 personnes vivant avec le sida à un prix subventionné par rapport au marché. “Aux 15 000 personnes déjà sous traitement antirétroviral s’ajoutent maintenant 50 000 autres grâce aux fonds octroyés dans le cadre du plan d’urgence du président américain Georges Bush pour lutter contre le sida (Pepfar)”, a déclaré Lambo, cité lundi par le quotidien nigérian The Guardian. “Nous pensons pouvoir traiter 100 000 personnes d’ici décembre”, a poursuivi le ministre. Le gouvernement nigérian a cependant estimé qu’il lui serait difficile d’atteindre l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Onusida de fournir des traitements à 400 000 personnes infectés par le virus avant la fin de l’année. L’initiative “Trois fois cinq” lancée par l’OMS et l'Onusida a pour but de fournir des ARV à trois millions de personnes infectées dans les pays en voie de développement d’ici fin 2005. “Cette inititative paraît très ambitieuse”, a estimé Osotimehin, rejoingnant le ministre Lambo qui avait avoué, vendredi : “je ne suis pas sûr que nous y parviendrons”. Mais selon Pierre Mpele, le coordinateur-pays pour l’Onusida et représentant des bailleurs de fonds lors des réunions avec le Fonds mondial les 24 et 25 février, les programmes de lutte contre le sida et le paludisme ont pris beaucoup de retard au Nigeria. “L’octroi des derniers prêts n’a été signé qu’en décembre 2004”, a expliqué Mpele à PlusNews. “Il y a eu beaucoup de retard dans la mise en place des programmes, c’est une responsabilité collective des bailleurs et des bénéficiaires.” “Nous sommes en phase d’accélération”, a-t-il ajouté. “Après une période de flottement, plusieurs décisions prises par les autorités nous laissent penser que cette accélération est en marche.” Selon lui, la situation est complexe au Nigeria, le troisième pays le plus touché par la pandémie de VIH dans le monde après l’Inde et l’Afrique du sud. “Le Nigeria, c’est l’Afrique en miniature. Il y a 36 Etats, dont certains ont un taux de prévalence qui atteint 10 pour cent. Et le pays est d’une grande complexité ethnique et religieuse”, a dit Mpele. “La tâche est immense.”

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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