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L’initiative «3 fois 5» prend de l’élan

Drugs. World Vision
Using ARVs to prevent HIV infection is another technique being developed.
Le premier semestre 2004 a été très chargé pour les gouvernements africains qui ont accéléré les programmes de distribution de médicaments contre le sida à leurs ressortissants infectés par le VIH. En Afrique sub-saharienne, le nombre de traitements antirétroviraux (ARV) a doublé en seulement six mois. En décembre, plus de 310 000 personnes ont reçu des ARV via plus de 700 sites de distribution de médicaments. Mercredi dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le programme conjoint des Nations Unies pour la lutte contre le sida (Onusida) ont publié le second rapport de suivi de l’initiative “3 fois 5” (trois millions de personnes sous traitement ARV dans les pays en développement d’ici 2005) lors du sommet économique mondial de Davos en Suisse. Selon le rapport, plus de 10 000 bénéficiaires ont été placées sous traitement ARV au Botswana, au Kenya, en Afrique du Sud, en Ouganda et en Zambie. Désormais, plus du quart des personnes nécessitant un traitement en Ouganda, en Namibie et au Botswana y ont accès. Malgré ces percées, la couverture moyenne des traitements en Afrique subsaharienne de ARV reste faible – seulement huit pour cent selon le rapport. On estime que 5,1 millions d’adultes auront besoin d’ARV en 2005 – 72 pour cent d’entre eux vivent sur le continent. «Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous progresserons vers l’objectif “3 fois 5” seulement si les pays les plus en retard dans l’application des traitements font des progrès majeurs». Les contraintes financières, dont le coût des ARV, demeurent un fardeau énorme pour les pays concernés. Selon le rapport, 3,8 millions de dollars sont nécessaires pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS cette année. Mais une étude de l’ONG Action Aid souligne que l’OMS auraient encore besoin de deux millions de dollars pour remplir ses engagements. L’OMS et l’Onusida désirent améliorer l’accès aux traitement en augmentant le nombre de personnes qui consultent et se font dépister. Même les enfants sont «tragiquement négligés», peu de programmes leur étant consacrés. Ce que confirme le docteur Eric Goemaere, chef de mission de Médecins sans frontière (MSF) en Afrique du Sud. «C’est un scandale que la majorité des provinces du pays traitent aussi peu d’enfants». Traiter les enfants est difficile. Les compagnies pharmaceutiques n’ont pas développé de thérapies combinées à l’intention des enfants. Les médecins doivent donc diviser les trois doses prévues pour les adultes en adaptant la combinaison selon le stade de développement de l’enfant. Pour déterminer convenablement les doses pédiatriques, le personnel médical doit utiliser les trois molécules proportionnellement à la superficie de l’enfant. On obtient ce nombre en multipliant le poids de l’enfant par sa taille, en divisant ce chiffre par 3 600 et en calculant la racine carrée du résultat. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’OMS ont convenu de tenir une rencontre pour planifier le développement de formules pédiatriques d’ARV, d’utilisation plus simple, affirme le rapport. L’élargissement de l’accès au traitement impose un autre défi: le manque de professionnels qualifiés de la santé. Au moins 100 000 professionnels agréés seraient nécessaires pour faire face à l’expansion des programmes nationaux, souligne l’étude. Goemaere averti qu’il est impossible de développer des programmes de traitement centralisés dans les hôpitaux. «Si nous voulons que cela dure et que la prévention aie un impact, nous devons simplifier le plus possible la procédure pour que chacun puisse le faire, et pas seulement les médecins», a-t-il déclaré à PlusNews. Pour MSF, les patients doivent être traités dans la communauté. «Beaucoup de gens ne peuvent venir dans un grand hôpital où sont centralisés les traitements. Les coûts de transport, la distance… à long terme, ils abandonneront». Il en va ainsi en Zambie, explique Winston Zulu, un militant séropositif. «Même si les médicaments sont gratuits, il faut toujours débourser les coûts des examens allant de pair avec les ARV et ceux du transport jusqu’au lieu de distribution”. Selon Zulu, ce n’est «pas juste une question de chiffres, il faut le faire bien». «Le recrutement de 2,3 millions de personnes censées recevoir des ARV en 2005 est le plus grand défi jamais rencontré par la communauté médicale mondiale. Néanmoins, nous devrions être encouragés par les avancées rapides réalisées au cours des six derniers mois”, observe le rapport. Goemaere admet cependant que les objectifs seront durs à atteindre. «Il est bon d’avoir un objectif ambitieux. Les gens sont sous pression pour bouger. Et les choses bougent, très vite même». Pour accéder au rapport (en anglais seulement): www.who.int

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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