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Des milliers de personnes décèdent faute de coordination dans la lutte contre les maladies mortelles

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un demi-million d’Africains meurent chaque année faute de coordination dans la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose, deux maladies qui présentent le plus fort taux de mortalité au monde. Jack Chow, directeur général adjoint de l’OMS, a affirmé lors d’une conférence à Addis-Abeba, que le traitement conjoint de ces deux pathologies, particulièrement dévastatrices lorsqu’elles se combinent, sauverait des milliers de vies. Chaque jour, 8 000 personnes meurent du sida et 5 000 de la tuberculose dans le monde, selon les chiffres de l’OMS. «Ces deux épidémies créent un cocktail explosif fait de maladies particulièrement mortelles,» a déclaré Chow aux journalistes présents dans la capitale éthiopienne. «Malheureusement, la réponse que nous apportons pour combattre le VIH et la tuberculose n’est pas à la hauteur des attentes,» a t-il ajouté. «Nous constatons actuellement que le développement rapide du VIH est le vecteur de la prolifération de la tuberculose,» a dit Chow, précisant qu’un tiers de la population mondiale est atteint de tuberculose. La tuberculose est l’infection la plus courante - et la principale cause de mortalité – pour les 25 millions de personnes qui vivent avec le VIH/SIDA. Parmi elles, près de huit millions de personnes sont porteuses du bacille responsable de la tuberculose. Selon l’OMS, cinq à 10 pour cent des personnes porteuses du bacille développent une forme active de la tuberculose et quatre millions développeront la maladie à un moment donné de leur vie. L’OMS a indiqué que la propagation du VIH/SIDA créait les conditions favorables à une épidémie majeure de tuberculose, au cours de laquelle un milliard de personnes pourrait être infecté d’ici vingt ans. Quelques 35 millions de personnes pourraient en mourir si rien n’est fait pour maîtriser sa course. La conférence d’Addis Abeba, qui réunissait 150 experts, visait à promouvoir le traitement combiné des deux maladies. Selon les experts de l’OMS, traiter la tuberculose est l’un des moyens les plus économiques pour maintenir en vie les personnes affectées par le VIH/SIDA. Le traitement, qui ne nécessite qu’une seule prise, coûte seulement 10 dollars US et permet de sauver des patients qui, sinon, peuvent mourir en quelques semaines. L’Union africaine, qui soutient l’idée de coordonner les traitements, incite les gouvernements à «casser les murs» qui demeurent entre les traitements réservés à ces deux maladies. Grace Kalimugogo, experte en politique de santé auprès de l’organisation pan-africaine, a souligné que c’était souvent la pauvreté qui était au cœur de la crise du VIH/SIDA et de la tuberculose, deux pandémies qui entravent le développement du continent. L’OMS a insisté sur le coût de la lutte, soit 1,8 milliard de dollars US, tandis que l’organisation des Nations unies doit faire face à déficit annuel de 300 millions de dollars. «La lutte contre la tuberculose a été complètement négligée,» a fait remarquer Mario Raviglione, responsable de la lutte contre la tuberculose à l’OMS. La tuberculose est provoquée par un bacille qui se déplace dans l’air avant de s’installer dans les poumons ; elle infecte chaque année 8,7 millions de personnes et en tuent près de deux millions. Elle a été éradiquée dans les pays riches.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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