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Fini le travail du sexe ou le banditisme

This organic farm in the sprawling Kibera slum provides residents with a source of income. Kenya. Julius Mwelu/IRIN
La majorité des régions du Kenya sont confrontées à de graves pénuries alimentaires. Toutefois, un nouveau programme aide les femmes contraintes au travail du sexe en raison de la sécheresse, de la pauvreté et du conflit à abandonner la rue et à mener des activités moins risquées.

L’initiative menée dans l’est du Kenya par Arid Lands Office et plusieurs ONG a débuté il n’y a qu’un mois, mais elle a déjà aidé une trentaine de professionnelles du sexe à acquérir des compétences, afin de vivre en toute sécurité et légalité.

En outre, elle a versé de petites subventions d’un montant total de 16 500 dollars américains à 115 femmes et jeunes personnes indigentes et a permis à ces dernières de développer des compétences et d’élargir leurs horizons.

« Ce programme est unique en son genre. Il est très populaire, car il s’intéresse à la fois aux défis sanitaires et socioéconomiques auxquels notre communauté fait face », a déclaré Lordman Lekulkulai, responsable de programme au sein d’Arid Lands Office. « Notre objectif consiste à traiter les symptômes des problèmes responsables du VIH. »

Les autorités espèrent que les subventions aideront également à réduire le nombre de jeunes qui se livrent au brigandage et au vol sur autoroute afin de gagner leur vie.

Les communautés d’éleveurs dans le nord et l’est du pays ont vu leurs troupeaux de moutons et de chèvres décimés par la peste des chèvres, une maladie virale. De plus, des affrontements croissants pour l’accès à l’eau et aux pâturages ont contraint de plus en plus de personnes à migrer vers les zones urbaines.

Les résultats d’une étude ont indiqué que les femmes et les filles des régions rurales de la province orientale affluaient vers la ville d’Isiolo pour soutenir leur famille en s’adonnant à la prostitution.

« La pauvreté les pousse à mettre leur vie en danger », a précisé Lordman Lekulkulai.

Les responsables sanitaires locaux ont souligné que le taux de prévalence enregistré dans le district d’Isiolo était passé de 2,8 pour cent en 2007 à 4,7 pour cent en 2008.

« Les filles ne peuvent se livrer à du banditisme; elles se servent de leur corps pour soutenir leur famille », a expliqué Fatuma, une des bénéficiaires du nouveau programme.

Après être tombée enceinte et avoir abandonné l’école, Fatuma est arrivée à Isiolo et est devenue travailleuse du sexe afin de subvenir aux besoins de son enfant.

« C’est aussi dangereux que de devenir un bandit », a-t-elle confié.

Avec la subvention du programme, elle prévoit d’acheter une machine à coudre et de confectionner des vêtements pour femmes.

« Je suis convaincue que je vais y arriver et que je vais finir par fonder une famille. J’en avais déjà assez et j’avais honte de ma vie sur le trottoir », a-t-elle conclu.

 na/kr/ks/he/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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