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« Informer vrai », les médias montent au front contre le sida

Conscients du rôle crucial qu’ils peuvent jouer dans la lutte contre le sida en informant mieux et en aidant à changer le regard sur la maladie, des médias d’Afrique de l’Ouest et du centre ont décidé d’unir leurs forces au sein d’un Réseau des médias africains contre le sida, la tuberculose et le paludisme, REMAS-TP.

Cette décision a été annoncée à l’issue des ‘premières assises des médias sur le sida en Afrique de l’Ouest et du centre’ organisées du 25 au 29 mars à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le sida et les autres pandémies en Côte d'Ivoire (REPMASCI), avec le soutien de plusieurs partenaires, dont le Programme commun des Nations Unies sur le sida (ONUSIDA), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et d’Open society initiative for West Africa (OSIWA).

Réunis pendant cinq jours autour du thème « Rôle et responsabilité des médias dans la riposte au sida en Afrique », continent le plus touché par l’épidémie qui a enregistré en 2007 plus des trois quarts des décès liés au virus dans le monde, quelque 45 journalistes originaires de 24 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre ont pu renforcer leurs connaissances sur le VIH/SIDA et partager leurs expériences.

« Nous sommes venus nous parler, savoir ce qui se fait dans les autres pays et voir ce qui n’a pas marché jusque là pour que les médias soient plus efficaces dans la lutte », a expliqué à la presse Bamba Youssouf, journaliste et président du REPMASCI, choisi par ses pairs pour assurer la présidence provisoire du nouveau réseau régional REMAS-TP, en attendant la finalisation des statuts. « L’idée de se mettre en réseau, c’est pour que les forces des uns servent à corriger les faiblesses des autres ».

Une initiative saluée par de nombreux intervenants à ces assises, entre autres des représentants d’associations de personnes vivant avec le VIH, venues échanger avec les journalistes et plaider pour davantage d’implication des personnes infectées par le virus dans la diffusion de l’information.

« C’est la plume qui fait qu’aujourd’hui les personnes vivant avec le VIH ont des réserves [pour déclarer publiquement leur statut sérologique] et c’est la plume qui peut les faire sortir de leur cachette », a dit à IRIN/PlusNews Mathurin Amey Gué, de l’ONG ivoirienne Action santé plus. « Ce ‘mal du siècle’ est dû à un manque d’information, et c’est une information appropriée qui va permettre d’en finir avec la stigmatisation et l’auto-stigmatisation ».

Cette nécessité d’« informer vrai » et de « donner une image positive du VIH » a été évoquée à plusieurs reprises lors de ces assises, des participants reconnaissant le rôle négatif qu’a pu jouer la presse dans la lutte en présentant le VIH comme synonyme de sentence de mort et d’immoralité, contribuant ainsi à la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le virus.

Les limites et les contraintes auxquels sont soumis les médias africains, qui les empêchent de jouer leur rôle, ont été passés en revue lors de ces assises : difficultés à susciter l’intérêt des responsables de presse sur une maladie « dont on a déjà tout dit », problèmes de formation et de « fuite des cerveaux » -les journalistes formés étant souvent attirés par des emplois plus rémunérateurs.

Pour parvenir à leurs fins, les membres du nouveau réseau se sont engagés à tout faire pour mobiliser les médias dans leurs pays respectifs et pour créer un « environnement favorable » à la lutte afin d’ « informer pour sauver », selon le slogan du REPMASCI.

Sur le plan du financement des activités du futur réseau régional, Mabingue Ngom, en charge de l’Afrique de l’Ouest et du centre au Fonds mondial, a encouragé la presse à s’organiser et à soumettre des projets à l’organisme de financement international dans le cadre de son 8ème appel à proposition, actuellement en cours.

Lors de la cérémonie de clôture des assises, les membres du réseau régional ont été exhortés à ne pas relâcher leurs efforts.

« Vous venez de donner une leçon à toute l’Afrique et au monde entier, c’est ensemble que la lutte contre le sida [sera gagnée] », a dit aux participants Marguerite Kouassi, représentant le ministre ivoirien de la Communication, avant d’inviter les membres du réseau à « respecter [leurs] engagements, sans complaisance ».

ail/


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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