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Payer pour se protéger – la vente des préservatifs en hausse

Les ventes de préservatifs en Afrique du Sud ont fortement augmenté au cours de l’année 2007, jusqu’à 55 pour cent pour certaines marques, mais les experts restent prudents sur l’interprétation de ces chiffres en termes de changement de comportements.

Des responsables sanitaires et des chercheurs ont estimé qu’il était trop tôt pour dire si les messages de prévention du VIH étaient vraiment passés et avaient eu l’impact escompté sur les populations.

« On a observé une hausse de 50 pour cent des ventes, ce qui représente probablement la combinaison des activités de promotion et du message contre le sida qui atteignent finalement les consommateurs », a analysé Dave Glass, directeur général de ACDOC, qui distribue tout une gamme de préservatifs, y compris le plus vendu, Contempo.

Jo Giles, porte-parole du concurrent, Durex SA, a dit que son entreprise avait enregistré une hausse des ventes de 35 pour cent.

M. Glass a estimé qu’un cocktail composé de messages de prévention, de promotion du préservatif et de scandale, pouvait avoir fait augmenter les ventes.

Fin août 2007, le gouvernement sud-africain a dû rappeler plus de 20 millions de ses préservatifs subventionnés Choice, distribués gratuitement, après que des articles eurent révélé qu’un chargé de test du South African bureau of standards, l’organisme gouvernemental chargé du contrôle de la qualité des produits, avait accepté des pots-de-vin d’un fabricant en échange d’un certificat pour des préservatifs défectueux.

L’amélioration des ventes du préservatif le moins cher d’ACDOC de la marque Lifestyle, vendus 1,50 dollar les trois, pourrait être un signe de la volonté des populations de payer pour se protéger, à la lumière de cette affaire des préservatifs gratuits du gouvernement.

« Peut-être les populations sont-elles sceptiques face à des produits distribués gratuitement, et elles préfèrent les payer », a dit M. Glass.

Le docteur Warren Parker, directeur de l’organisation non gouvernementale Centre for AIDS development, research and evaluation, a estimé que le rappel des préservatifs risquait de miner ce qui avait été une large campagne du gouvernement pour la prévention et la promotion du préservatif.

Sibongile Vilakazi, responsable de recherche pour Society for family health (SFH), une organisation de marketing social, a souligné que des études avaient montré que 80 pour cent des Sud-africains utilisaient des préservatifs, mais seuls 62 pour cent les utilisaient de manière constante.

Un scandale qui fait vendre

Pour certaines personnes, comme Mapitso Hlaodi, une coiffeuse de 27 ans, le scandale a marqué la fin de la période des préservatifs du gouvernement sur sa table de nuit.

« Je les utilisais tout le temps parce que je pensais qu’ils étaient plus sûrs puisqu’ils étaient gratuits. Je veux dire que je les ai utilisés pendant trois ans et seulement deux ont rompu », a-t-elle dit. « Plus jamais ».

D’après David Nowitz, responsable marketing de SFH, la perte de confiance dans les prophylactiques proposés par le gouvernement est aussi vue comme l’une des raisons qui a en partie fait bondir de 55 pour cent les ventes des préservatifs Lovers plus et Trust distribués par son organisation.

Un nouvel emballage pour le Lovers plus, combiné à une campagne publicitaire à la télévision lancée il y a un an et demi, a aussi bénéficié aux préservatifs moins chers de SFH, les Trust, se traduisant par une hausse de 50 pour cent des ventes de cette marque au cours de la première moitié de l’année 2007.

En partant d’une telle base, a dit M. Nowitz, « dans la seconde partie de l’année, nous nous attendions à une hausse de 30 pour cent, mais on a eu 55 pour cent ».

Il a largement attribué cette hausse inattendue à la volonté des populations de trouver des alternatives aux préservatifs du gouvernement, suite au rappel des produits défectueux. SFH a vendu quelque 30 millions de préservatifs en 2007, environ deux millions de plus que ce qui avait été anticipé.

M. Nowitz et la porte-parole du ministère de la Santé, Charity Bhengu, ont tous deux prévenu eux aussi qu’il était trop tôt pour dire si de telles hausses des ventes étaient dues à un changement de comportement ou si elles n’étaient que les retombées, ou non, d’un scandale.

llg/he/kn/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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