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Attention danger - réponse du public au scandale des préservatifs défectueux

Le rappel par le ministère sud-africain de la Santé de quelque 20 millions de préservatifs partiellement défectueux porte un coup dur au programme de prévention du sida mené dans le pays.

Environ sept millions de préservatifs seraient concernés par un scandale de corruption dans lequel un certificat de qualité aurait été délivré pour des préservatifs défectueux ; par mesure de précaution, le gouvernement a préféré rappeler tous les 20 millions de préservatifs produits par le fabriquant qui fait l’objet d’une enquête.

Selon Sibani Mngadi, le porte-parole du ministère de la Santé, 90 pour cent des 400 millions de préservatifs distribués gratuitement chaque année par le gouvernement sont de bonne qualité.

Néanmoins, les activistes craignent que ce rappel n’ébranle la confiance du public dans la longue campagne de sensibilisation que mène le ministère de la Santé pour le port du préservatif, dans un pays ou plus de 16 pour cent des adultes seraient séropositifs.

Ces préoccupations sont partagées par les personnes qu’IRIN a eu l’occasion d’interroger dans un des grands centres commerciaux de Johannesbourg.

« Je n’aime pas les préservatifs distribués par le gouvernement. Je pense qu’ils ne sont pas sûrs. Je préfèrerai encore acheter des préservatifs dans un garage plutôt que de prendre ceux qui sont distribués dans les dispensaires ; ils ne sont pas sûrs ». Cindy Ndlebe, une formatrice de 21 ans

« Je les utilisais tout le temps parce que je pensais qu’ils étaient plus résistants, et parce qu’ils étaient gratuits. Enfin, j’en utilise depuis trois ans, mais ils n’ont éclaté que deux fois. Pas plus. Je les utilisais aussi parce qu’il était facile de s’en procurer et qu’ils étaient toujours disponibles ». Mapitso Hlaodi, une coiffeuse de 27 ans

« J’ai appris la nouvelle en lisant le journal de lundi ou de mardi et je me suis dit, 'oh mon Dieu, il faut que je vérifie la marque de mes préservatifs.' Et ils étaient de la marque Choice [la marque incriminée], ce qui veut dire que ma vie est en danger ; mais je continue de les utiliser parce que je n’ai pas d’autre choix […] et puis je les utilise depuis des années ». Monty Mawele, un agent de sécurité de 47 ans

« Je ne pense pas que le gouvernement ait la réponse à ce problème. En fait, je ne pense pas que le gouvernement sache ce qu’il veut faire ou qu’il comprenne toute la problématique du VIH/SIDA », Natashe Thorp, étudiante de 22 ans

« Je pense que le gouvernement a raison et que sa décision est salutaire. Une chose est sûre, le gouvernement agit dans l’intérêt de la population ». Gift Ndlovu, un serveur de 25 ans

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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