Le gouvernement tanzanien a annoncé avoir élaboré une stratégie dans le but de presque doubler le nombre de personnes infectées au VIH ayant accès à la thérapie antirétrovirale (ARV) d’ici la fin de l’année 2007.
Dans ce pays d’Afrique de l’Est, où quelque 1,4 million de personnes vivent avec le VIH, 77 066 personnes ont actuellement accès aux ARV, qui permettent de prolonger et d’améliorer la vie des personnes infectées par le virus.
Le gouvernement prévoit de fournir ce service à 150 000 personnes d’ici décembre 2007, et à 200 000 d’ici la fin 2008.
« Nous allons mettre en place au moins 500 nouveaux sites de prescription des ARV », a dit David Mwakyus a, ministre de la Santé et de la sécurité sociale, durant la présentation de son rapport budgétaire 2007-2008 à Dodoma, la capitale administrative tanzanienne.
Après des débuts difficiles en 2005, la Tanzanie a réussi à remédier aux dysfonctionnements constatés dans son système de distribution des ARV. Cependant, de nombreuses zones rurales sont toujours privées des services de santé de base. Il est prévu de continuer à décentraliser l’approvisionnement en antirétroviraux.
L’annonce de M. Mwakyusa a été faite peu de temps après le lancement par le gouvernement d’une campagne nationale de dépistage volontaire du VIH et de conseil. Le président Jakaya Kikwete et la première dame du pays, Salma Kikwete, ont donné le coup d’envoi de cette campagne en se faisant eux-mêmes dépister le 14 juillet.
« Il est possible d’atteindre un taux de prévalence du VIH de zéro pour cent si les populations sont volontaires pour connaître leur statut [sérologique] », a dit le président Kikwete lors d’un grand rassemblement organisé à Dar es Salaam, la capitale économique du pays.
Le gouvernement a augmenté le nombre de centres de dépistage volontaire du VIH et de conseil de 806 en janvier 2006 à 1 027 en mars 2007.
« Le nombre de conseillers formés est passé de 1 600 en janvier 2006 à 2 739 en mars de cette année », a ajouté M. Mwakyusa.
Jusqu’à présent, seuls 15 pour cent des Tanzaniens ont été testés pour le VIH, mais le ministre a dit que le gouvernement prévoyait de dépister tous les patients des hôpitaux et des centres de santé.
« L’idée est de diagnostiquer et de conseiller autant de personnes que possible dans le but d’enrayer le nombre de nouvelles infections », a expliqué M. Mwakyusa.
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