Les dirigeants africains ont de nouveau été exhortés, lors d’une conférence sur le VIH organisée au Kenya, à s’engager à agir rapidement s’ils veulent pouvoir un jour prendre le dessus sur l’épidémie de VIH/SIDA qui ravage le continent.
L’engagement politique pour combattre le sida doit être accompagné d’un financement adéquat pour les programmes d’intervention, de même que de partenariats stratégiques avec les ONG, les chercheurs, le secteur privé et les personnes vivant avec le virus, ont souligné les intervenants lors de la conférence SAHARA (Social aspects of HIV/AIDS and health research alliance), organisée la semaine dernière au Kenya.
« Les acteurs clés de la lutte contre le sida doivent se regrouper pour traduire les paroles par des actes... Ils doivent considérer le VIH comme une urgence, parce que cela en est une », a plaidé Olive Shisana, fondatrice de SAHARA et directrice du Centre sud-africain de recherche sur les sciences humaines, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence ‘Innovations dans l’accès à la prévention, au traitement et aux soins du VIH/SIDA’.
Bien que les gouvernements aient, à de multiples reprises lors d’événements nationaux et internationaux, affirmé leur engagement à lutter contre l’épidémie, ils ont échoué à concrétiser leurs promesses d’accroître les fonds destinés à la prise en charge médicale et de renforcer le leadership dans la lutte contre le sida, a regretté Mme Shisana.
Certains pays, tels que le Kenya, l’Ouganda et le Zimbabwe, ont enregistré des succès dans la réduction du taux de prévalence du VIH, a-t-elle noté, mais de nombreux autres aspects de la lutte nécessitent des efforts accrus.
La Namibie, par exemple, a le plus fort taux de réussite dans les programmes de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant en Afrique australe, mais ces programmes atteignent à peine un quart des femmes enceintes.
« La vulnérabilité des populations sur tout le continent, le nombre disproportionné de décès [liés au VIH/SIDA], et la réponse apparemment inadéquate des gouvernements et de la communauté internationale montrent qu’il y a toujours besoin de rechercher à innover pour trouver une réponse adéquate à l’épidémie », a dit Dan Kaseje, vice-président de l’Université Grands lacs du Kenya, située à Kisumu, dans l'ouest du pays.
L’Afrique subsaharienne, avec près de 25 millions de personnes vivant avec le virus, est la région du monde la plus affectée par l’épidémie.
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