1. Accueil
  2. East Africa
  3. Tanzania
  • News

Employeurs et employés séropositifs, la confiance retrouvée

Les traitements antirétroviraux (ARV) étant de plus en plus accessibles en Tanzanie, les employeurs misent de nouveau sur la productivité de leurs employés séropositifs et les personnes vivant avec le VIH/SIDA gagnent en crédibilité sur le marché de l’emploi.

Les professionnels de la santé ont expliqué qu’au cours des dernières années, les sociétés avaient licencié des employés séropositifs afin de limiter les frais généraux. Mais avec l’élargissement de l’accès aux ARV, les entreprises ont de nouveau confiance en l’état de santé de leurs employés porteurs du virus.

«Les entreprises se sont rendu compte que cela leur revenait moins cher de garder un employé qualifié et expérimenté qui suit un traitement ARV que d’embaucher et former une nouvelle personne pour remplacer les travailleurs séropositifs», a affirmé le docteur Catherine Joachim, médecin à l’hôpital African Air Rescue (AAR), situé à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne.

L’hôpital AAR, un centre sanitaire international et un organisme gestionnaire de fonds d’assurance maladie, a vu son portefeuille croître au cours des derniers mois.

Dans certaines régions du pays, il est encore difficile d’accéder à un traitement ARV, mais la baisse du coût des médicaments a incité les employeurs à souscrire une assurance médicale collective pour leurs employés, dont une couverture médicale du VIH/SIDA, a ajouté le docteur Joachim.

«Nous gérons des fonds de couverture médicale du VIH pour plus d’une dizaine de sociétés d’assurance et pour un grand nombre d’employeurs », a-t-il expliqué. «Les employeurs n’ont plus peur de proposer une assurance vie à leurs salariés. En effet, grâce aux traitements ARV, le sida met plus de temps à se déclarer et les travailleurs séropositifs demeurent productifs plus longtemps.»

Face à l’assouplissement des relations entre les employeurs et les employés séropositifs et compte de tenu de la perte de profits enregistrée, certaines compagnies d’assurance proposent désormais des contrats spécialement conçus pour les personnes séropositives salariées.

Le matraquage publicitaire qui accompagne ces nouveaux contrats prouve que les assureurs sont en train de percevoir la pandémie sous un angle nouveau.

Joe Bishota, responsable de la compagnie d’assurance African Life Insurance à Dar es Salaam, a déclaré que les récents progrès médicaux en matière de VIH/SIDA avaient aidé à dissiper les craintes qui entourent le virus.

En outre, les traitements ARV étant disponibles à un prix abordable dans la région de Dar es Salaam, la compagnie a mis sur le marché l’assurance ‘Tumaini’ (‘espoir’, en swahili), une couverture médicale destinée aux clients séropositifs.

L’accès aux ARV et l’assurance maladie sont complémentaires dans la gestion de la pandémie, a estimé M. Bishota.

«Le but de l’assurance maladie est de permettre à ces personnes d’aider leur famille, elles sont en effet plus productives, mènent une vie meilleure et participent positivement au développement de la communauté», a-t-il dit.

La forte baisse du coût des ARV et la distribution gratuite de médicaments dans certains hôpitaux publics ont facilité l’accès au traitement. En conséquence, les patients séropositifs demeurent productifs plus longtemps et peuvent exercer des activités génératrices de revenus qui leur permettent de payer les primes d’assurance et de recevoir en échange des soins de santé.

Auparavant, la plupart des entreprises n’était pas en mesure d’évaluer l’impact de la pandémie car la forte stigmatisation qui entourait le virus et la peur d’être licencié ont souvent contraint les employés à mentir à propos de leur statut sérologique.

Ce nouveau système de couverture médicale permettra de brosser un tableau de la situation plus précis.

«La compagnie d’assurance fournit des statistiques à l’employeur tout en préservant la confidentialité des salariés», a rappelé Joe Bishota. «De cette façon, les employeurs ont une idée du nombre de personnes séropositives qui travaillent au sein de leur entreprise et peuvent s’organiser de sorte à satisfaire les exigences en ressources humaines de leur société.»

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join