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Les autorités veulent contrôler le marché des médicaments illégaux

Tandis que les médicaments illégaux infiltrent le marché sud-africain, des responsables de la santé et du Conseil de contrôle des médicaments (MCC) tentent de contrôler au plus vite leur qualité et leur efficacité.

Selon les chiffres avancés par le MCC, près de 30 000 médicaments sont enregistrés en Afrique du Sud et très peu d’entre eux sont des remèdes naturels ou homéopathiques, relevant de la médecine complémentaire.

Ainsi, les Sud-Africains peuvent dès à présent se procurer des produits non homologués capables soit disant de soigner le sida, la tuberculose et diverses formes de cancer, dans des échoppes ou auprès de médecins traditionnels.

Selon le docteur François Venter, spécialiste du VIH/SIDA auprès de l’unité de recherche sur le VIH et la santé de la reproduction de l’Université de Witwatersrand, basée à Johannesburg, les personnes qui sont à la tête de ce marché florissant sont avides d’argent et ne soucient pas de la santé des patients.

«Il est tout particulièrement inquiétant de voir que la soif d’argent a des répercussions sur les efforts déployés en vue de freiner la propagation de l’épidémie. Aujourd’hui, il s’agit de traitements complémentaires, il faut donc s’attendre à trouver bientôt de faux médicaments antirétroviraux (ARV)», a-t-il regretté.

D’après le docteur François Venter, les conséquences pourraient être catastrophiques pour un grand nombre de patients sous traitement ARV «qui prennent habituellement trois médicaments différents par jour, aux propriétés bien spécifiques. Si un de ces comprimés est remplacé par un médicament illégal, le patient court le risque de développer une résistance au traitement, voire même de succomber à une maladie liée au sida.»

Le médecin a exhorté le gouvernement et le MCC à prendre les dispositions nécessaires afin d’arrêter «ces charlatans qui manifestent un profond mépris pour la vie humaine.»

Le MCC a mis en place un comité sur la médecine complémentaire censé aider le gouvernement à appliquer la loi existante sur le contrôle des médicaments et des substances associées – elle régit la production, la distribution et la commercialisation de tous les médicaments.

Le professeur Peter Eagles, responsable du MCC, a expliqué que les recommandations du conseil seraient présentées au ministère de la Santé d’ici la fin de l’année.

«Mais en attendant, nous conseillons vivement aux patients de ne pas acheter des médicaments illégaux et leur recommandons plutôt de s’adresser à des pharmaciens agréés et à des médecins lorsqu’ils souhaitent obtenir des informations sur un traitement», a-t-il ajouté.

Le groupe de pression sud-africain Treatment Action Campaign (TAC) a dit avoir très peu confiance en «les délibérations inutiles formulées par le gouvernement et le MCC.»

«La loi est claire, mais elle n’a pas été appliquée en raison de la confusion créée par la ministre de la Santé Manto Tshabalala-Msimang, qui a opposé les médicaments issus de la médecine traditionnelle aux médicaments dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée», a affirmé Nathan Geffen, porte-parole de TAC.

Manto Tshabalala-Msimang est vivement critiquée pour ses prises de position en faveur des traitements alternatifs, qui présentent l’ail, la betterave rouge et les pommes de terre comme des moyens efficaces de lutte contre le VIH/SIDA.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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