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Une espérance de vie inférieure à 40 ans en partie à cause du sida – OMS

Les femmes zimbabwéennes ont l’espérance de vie la plus courte du monde, a révélé un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié vendredi à l’occasion de la Journée mondiale de la santé. Selon le ‘Rapport sur la santé dans le monde 2006’, qui se base sur les statistiques de l’année 2004, ni les hommes ni les femmes du Zimbabwe, un pays en proie à l’une des crises économiques les plus graves au monde et où le sida fait des ravages, ne devraient atteindre quarante ans. Depuis la publication du rapport de 2005, qui se base sur les statistiques de 2003, l’espérance de vie des hommes et des femmes a diminué. En effet, à l’heure actuelle, une femme zimbabwéenne vit en moyenne 34 ans et un homme, lui, a une espérance de vie de 37 ans. Selon le rapport de l’OMS, qui se base sur 192 pays différents, ce sont les hommes du Swaziland qui ont l’espérance de vie la plus courte du monde : ces derniers vivent en moyenne 36 ans. Les femmes de ce pays enclavé d’Afrique australe vivent, quant à elle, 39 ans. Carla Abou-Zahr, du Réseau de métrologie sanitaire de l’OMS, a attribué cette diminution de l’espérance de vie des Zimbabwéens aux ravages du VIH/SIDA. Les organisations non gouvernementales (ONG) insistent aussi sur les effets de la crise économique que traverse le pays, pour expliquer la diminution de l’espérance de vie. Ironie du sort, le Zimbabwe, qui affichait l’un des taux de prévalence du VIH/SIDA le plus élevé du monde, est récemment devenu le premier pays d’Afrique australe à enregistrer une baisse considérable du nombre d’infections au VIH. En effet, le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 24,6 pour cent en 2003 à 20,1 pour cent en 2005. «La courte espérance de vie des Zimbabwéens ne me surprend pas», a affirmé Everjoice Win, un activiste engagé dans la défense des droits de l’homme. «Les statistiques rendent compte des conséquences de la mauvaise gouvernance: le Zimbabwe a le taux d’inflation le plus élevé au monde, c’est un Etat en total dysfonctionnement où l’économie s’effondre. Ainsi, les professionnels de la santé -médecins et infirmiers- ont été contraints à quitter le pays.» Avec un taux d’inflation de presque 800 pour cent, les habitants du Zimbabwe doivent se battre pour faire face aux prix élevés et à la pénurie de médicaments. Selon les médias locaux, l’absence de devise étrangère permettant d’acheter des médicaments serait l’une des raisons pour lesquelles le Zimbabwe n’est pas parvenu à atteindre l’objectif fixé par l’OMS qui consistait à proposer des médicaments antirétroviraux (ARV) à au moins 120 000 personnes séropositives avant la fin de l’année 2005. La presse locale a également indiqué que de nombreuses provinces du pays ne disposaient plus de médicaments anti-tuberculeux, alors que la pauvreté croissante et la pandémie du VIH/SIDA ont entraîné une recrudescence des cas de tuberculose, notamment parmi les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Confrontés à de graves pénuries de médicaments, à un système médical en difficulté et à de bas salaires, un grand nombre de professionnels de la santé ont démissionné pour des emplois mieux payés dans des pays voisins, comme l’Afrique du Sud et le Botswana, d’autres ont émigré vers l’Europe. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Zimbabwe, toutes les heures, trois enfants sont infectés par le VIH/SIDA. «Nous sommes conscients de la baisse de l’espérance de vie des Zimbabwéens. Les adultes et les enfants zimbabwéens représentent la population la plus vulnérable du monde», a affirmé James Elder, porte-parole de l’UNICEF. «Trop peu de gens reçoivent des ARV.» La semaine dernière, Herald, un journal officiel, a indiqué qu’en raison du manque de médecins et d’infirmiers, les malades n’avaient pas pu avoir accès assez tôt aux traitements ARV et certains d’entre eux étaient morts car ils n’avaient pas pu rencontrer rapidement des spécialistes, notamment dans des établissements sanitaires publics. Le Zimbabwe «a besoin davantage d’aide que d’indignation», a souligné M. Elder. «La manière dont les Zimbabwéens continuent à s’entraider en plein marasme économique est remarquable», a-t-il souligné. «En effet, 90 pour cent des 1,46 millions d’orphelins du pays sont pris en charge par les membres de la famille étendue. Par conséquent, la pression que subit une famille zimbabwéenne devient insupportable. »

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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