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Les stars du football de demain s’impliquent dans la lutte contre le VIH/SIDA

La qualification de l’équipe ghanéenne de football pour la coupe du monde de 2006 est un exploit, salué tant par les supporters des Blacks Stars que par les militants de la lutte contre le sida, qui espèrent exploiter cette passion contre l’épidémie. Depuis trois années, l’école de football située à la périphérie d’Accra, la capitale, forme de jeunes et talentueux footballeurs aux techniques et aux tactiques de jeu. Elle leur apprend aussi à se protéger du VIH. Aujourd’hui, lorsque les 60 jeunes de cette institution partent en vacances chez eux ou participent à des tournois de football au Ghana ou à l’étranger, ils sont à même de sensibiliser les gens sur l’adoption de comportements sexuels responsables, dissipant par la même occasion quelques idées fausses sur la maladie. Et parce que le football est le sport national – pratiqué aussi bien sur les plages de la Côte d’Or que dans les ruelles d’Accra -, les gens sont prêts à les écouter. «Lorsque les joueurs quittent l’école, ils peuvent avoir une certaine influence sur les jeunes de leur génération», a expliqué Sam Arday, l’ancien entraîneur national qui occupe actuellement les fonctions de directeur technique de l’école. «Ce sont maintenant des ambassadeurs». Le taux de prévalence au VIH au sein de la population adulte au Ghana est de 3,1 pour cent et, bien qu’il ne soit pas le plus élevé en Afrique de l’ouest, les autorités ghanéennes insistent sur la nécessité de poursuivre, sans complaisance, la lutte contre la pandémie. En formation à l’école de football, Mahadi Abubakar est un jeune attaquant très prometteur. Il parle librement de ce qu’il a appris pendant les cours de sensibilisation au VIH, dispensés par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). «Avant les cours de l’Unicef, j’avais déjà vu un préservatif mais je ne savais pas comment le mettre», a expliqué ce jeune homme de vingt ans. «Je pensais que l’on pouvait attraper le sida rien qu’en fréquentant une personne infectée par le virus ou en lui serrant la main». Maintenant qu’il est informé, Abubakar partage ses connaissances avec ses camarades lorsqu’il retourne dans sa ville natale, dans le nord-est du Ghana.
[Ghana] Mahadi Abubakar is one of the budding footballers at a the Feyneroord soccer academy in Ghana who has become a HIV peer educator. [Date picture taken: 11/22/2005]
Mahadi Abubakar, buteur et militant
«Au début, mes amis pensaient que je bluffais ; mais plus tard, certains ont pris mon message très au sérieux, surtout quand je leur ai suggéré d’essayer de se mettre dans la peau d’une personne vivant avec le VIH/SIDA, rejetée par son entourage», a-t-il raconté. Devenir célèbres et montrer l’exemple A Fetteh, un village situé à quelques kilomètres de l’école de football, la sensibilisation des villageois a été un peu plus difficile. «La plupart des anciens du village n’a pas voulu nous écouter. Nous avons fait du porte à porte et certains fuyaient pour éviter de nous rencontrer», s’est rappelé Abubakar. «Nous avons pu néanmoins parler à quelques personnes qui ont écouté et apprécié notre message. Certains de ceux qui s’étaient enfuis sont revenus». Selon les estimations de l’Unicef, les actions de sensibilisation au VIH menées par ces footballeurs stagiaires ont touché au moins 6 000 personnes. «Les sports populaires comme le football attirent facilement l’attention de personnes qui n’auraient peut-être pas été sensibilisés à la pandémie, autrement», a expliqué Caroline den Dulk, porte-parole de l’Unicef au Ghana. «Les footballeurs - perçus généralement comme étant de jeunes gens aimables et ayant réussi - prennent leur rôle d’éducateur très au sérieux et n’ont pas honte d’aborder les problèmes de sexe et de relations amoureuses avec les jeunes de leur génération», a-t-elle ajouté. L’école de football est dirigée et financée par Feyenoord, un club de football hollandais qui mise sur le talent de certains élèves de l’école, appelés à devenir les stars de demain. Les militants de la lutte contre le VIH/SIDA espèrent aussi que ces jeunes montreront l’exemple lorsqu’ils deviendront célèbres et que leur message de prévention touchera un public encore plus large. Et Abubakar, qui rêve de jouer pour un club de football européen, est très heureux de pouvoir se rendre utile. «C’est une manière de rendre service à la communauté», a expliqué le jeune homme. «Je suis heureux de contribuer à la réduction du taux de VIH/SIDA au Ghana».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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