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Un premier plan d’action pour les orphelins du sida à l’étude

L’Afrique du sud a commencé à élaborer un plan d’action pour répondre aux besoins des enfants orphelins du sida, de plus en plus nombreux à attendre une assistance de l’Etat. Environ un million d’enfants sud-africains ont perdu au moins l’un de leurs deux parents à cause du sida et, selon le Conseil scientifique de la recherche médicale (MRC), ce chiffre pourrait être multiplier par au moins cinq d’ici 2015. Depuis de longues années, les associations et la société civile demandent une meilleure protection des orphelins et des enfants vulnérables (OEV), de nouvelles lois et la garantie qu’elles seront appliquées. Les ONG affirment que la plupart de ces enfants sont abandonnés à leur sort, sans protection ni soutien. Ils courrent le risque de ne pas manger à leur faim, de subir violence physique et abus sexuels, d’être exploités et exposés à l’infection au VIH. Nombreux sont ceux qui sont employés comme manoeuvres, qui n’ont jamais été à l’école ou qui en sont sortis. Pourtant, l’Afrique du sud ne possède aucune législation qui réponde aux besoins de protection de ces enfants. Le plan d’action du gouvernement, toujours à l’étude, devrait mentionner les directives à suivre pour accroître les soins et l’assistance aux enfants, mais aussi pour renforcer les structures du gouvernement, souvent faibles dans ce domaine, a expliqué le docteur Connie Kganakga, le directeur pour le VIH/SIDA du département du développement social. Selon Kganakga, ce plan ne sera pas finalisé avant la fin du mois de juillet. Le processus d’adoption du document n’est pas censé aboutir avant la fin de l’année, a-t-il dit. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, UNICEF, a quant à lui plaidé pour une assistance immédiate aux enfants vulnérables comme seul moyen d’infléchir la tendance alarmante que prend la crise des orphelins. Il s’agit notamment d’une prise en charge complète des frais éducatifs, de la mise en place de moyens sûrs et viables qui leur permettent de gagner de quoi vivre et une assistance financière. Mais bien que parvenir à la gratuité de l’éducation soit un objectif bien compris par les autorités, “ce n’est pas près d’arriver” en Afrique du sud, selon un rapport de Cally Ardington, de l’unité de recherche sur le dévoloppement et le travail en Afrique australe de l’Université du Cap. Pour Ardington en effet, de telles politiques, si elles sont appliquées, devront concerner tous les enfants pauvres en général, afin d’éviter la stigmatisation et la discrimination de ceux rendus vulnérables par l’épidémie de VIH/SIDA. En outre, a prévenu Shirin Motala, membre du conseil de l’Alliance pour le droit des enfants à la sécurité sociale (ACESS), une politique vis-à-vis des orphelins devrait “aider les familles pour ne pas qu’elles abandonnent les enfants, pour qu’elles puissent espérer des aides financières et un meilleur traitement de la part des institutions”. Kganakga a reconnu que le “VIH/SIDA avait de très sérieuses conséquences sur le développement social” du pays, qu’il a déjà sérieusement entamé. L’Afrique du sud souffre désormais “d’une désintégration des structures familiales et de l’impact social (négatif) sur les communautés”, a-t-elle dit, ajoutant que “le fardeau financier et psychologique qui pèse sur les familles élargies (devenait) tel qu’il participe à la vulnérabilité des enfants.” Le plan d’action en faveur des OEV ciblera particulièrement la jeunesse, les filles et les lieux de travail. Le gouvernement veut également améliorer et accroître l’assistance à domicile – via des associations de prise en charge, des formations et des subventions offertes au personnel. Plus de 1 200 aides à domicile sont déjà prises en charge. Mais il faut faire encore davantage, a dit Stellar Zulu, qui coordonne l’ONG Enfants en détresse (Cindi en anglais) à Pietermaritzburg, près de Durban. “Peu importe les programmes que l’on peut faire pour couvrir les besoins des enfants car rien ne marchera si on ne pense pas, d’abord, à leur remplir l’estomac.” L’un des plus importants problèmes rencontrés lorsqu’il s’agit de répondre à la crise des orphelins est le manque de ressources humaines dans les services publics et le milieu associatif, et de maigres ressources pour les salaires. “Nous avons beaucoup de gens impliqués dans la prise en charge médicale mais ils ne veulent pas rester parce que ça ne leur rapporte même pas de quoi survivre”, a expliqué Motala. La société civile est également sceptique quant à l’objectif du département du développement social d’établir une base de données des OEV dans le pays, craignant que de tels enregistrements ne soient utilisés contre les enfants.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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