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De plus en plus difficile de sensibiliser les jeunes sur le VIH - ONG

Il est de plus en plus difficile d’élaborer des campagnes de sensibilisation sur le VIH adaptées aux populations jeunes, ont estimé des acteurs de la lutte contre le sida en Afrique du Sud, alors que les jeunes comptent pour plus de la moitié des nouvelles infections en Afrique. Tanja Arntz, qui dirige l’unité d’appui à la lutte contre le VIH/SIDA de l’Université du KwaZulu Natal, l’UKZN, a estimé que la “lassitude du sida” constituait un obstacle majeur lorsqu’il s’agissait d’essayer d’informer les plus jeunes sur les moyens de se protéger de l’infection. Ce département de l’UKZN a tenté d’améliorer la sensibilisation des jeunes sur le VIH en organisant des récitals de poésie, en soutenant des productions théâtrales et des films. Ces méthodes ludiques, communément appelées ‘edutainment’ en anglais (‘ludocation’, ou l’éducation par le jeu), ont touché jusqu’à aujourd’hui environ un millier d’étudiants, a dit Arntz. Mais “il ne s’agit pas seulement de donner [aux jeunes] des informations, nous voulons passer aux choses sérieuses”, a-t-elle expliqué, ajoutant qu’il était important de mettre en scène des scenarii inspirés de la vie réelle, pour que les jeunes puissent s’identifier et appliquer les leçons apprises dans leur vie quotidienne. Une récente étude du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Unicef, a montré que près de la moitié des filles âgées de 15 à 19 ans en Afrique sub-saharienne ne savait pas qu’une personne qui a l’air en bonne santé peut être séropositive. Au Mozambique, selon cette même étude, 74 pour cent des jeunes garçons et 62 pour cent des jeunes filles de la même tranche d’âge sont incapables de citer une seule méthode pour se protéger contre l’infection au VIH. “Des schémas d’exclusion sociale largement répandus ont diminué la confiance des jeunes en leurs capacités à gérer leurs propres vies ou à exercer une quelconque influence sur des questions qui les concernent”, a dit Sibongile Maimane, coordinateur du centre de mise en réseau sur le VIH/SIDA, basé à Durban, en Afrique du Sud. Maimane s’adressait aux délégués présents lors de la deuxième conférence nationale sud-africaine sur le sida, organisée à Durban du 7 au 10 juin. Selon Kelly Hallman, chercheuse au Conseil sur la population, une organisation basée aux Etats-Unis qui mène des recherches sur la biomédecine, les sciences sociales et la santé publique, l’une des principales raisons pouvant expliquer le manque de participation des jeunes aux activités de prévention du VIH pourrait être la stigmatisation. Un autre facteur responsable de la hausse du taux de transmission du VIH parmi les jeunes est la pauvreté, qui a augmenté de manière significative la probabilité d’avoir des comportements sexuels à risque tout comme elle augmente la probabilité des jeunes filles de s’engager dans des activités sexuelles payantes, d’être forcées à avoir des relations sexuelles et des partenaires multiples, a estimé Hallman. Mhlengi Ndlela, coordinateur de programme VIH/SIDA pour “Les hommes qui font la différence”, un projet lancé par l’organisation confessionnelle Hope Worldwide, a souligné que les “jeunes [issus des communautés pauvres] ne se voient aucun d’avenir”. Des ateliers ont été organisés pour encourager les jeunes à se construire une image positive et pour les doter des informations nécessaires afin qu’ils puissent résister à la pression de leurs pairs et qu’ils fassent les “bons choix” tout au long de leur vie, a dit Ndlela.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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