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Manque flagrant d’ARV pour les enfants -- Nations Unies

Les enfants sont les grands exclus des programmes nationaux de distribution de médicaments contre le sida, selon l’envoyé spécial des Nations Unies Stephen Lewis. Les antirétroviraux (ARV) destinés aux enfants sont toujours aussi rares et les nouveaux traitements continuent de les ignorer alors que près de 2,2 millions d’enfants sont séropositifs, les deux-tiers en Afrique, a dit Lewis lors d’une conférence de presse. «En terme d’ARV, la réalité est tout simplement apocalyptique pour les enfants”, a-t-il averti. Le traitement des enfants n’est pas des plus simples. Les compagnies pharmaceutiques n’ont pas encore développé de trithérapies à doses fixes avec une posologie adaptée aux enfants. Les médecins doivent donc diviser les trois doses prévues pour les adultes en adaptant la combinaison selon le stade de développement de l’enfant. Pour déterminer convenablement les doses pédiatriques, le personnel médical doit utiliser les trois mollécules proportionnellement à la superficie de l’enfant. On obtient ce nombre en multipliant le poids de l’enfant par sa taille, en divisant ce chiffre par 3 600 et en calculant la racine carrée du résultat. L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF), qui a déjà lancé une campagne pour l’accès aux ARV pour les enfants, affirme que des enfants vivant avec le virus continuent de mourir faute de production à grande échelle de médicaments adaptés. MSF dénonce le peu d’intérêt pécuniaire pour développer et mettre en vente des traitements destinés aux enfants, la majorité des cas infantiles de sida étant dans des pays en développement ce qui limite leur traitement par des doses réduites d’adultes. Se référant à ses récentes visites au Malawi et en Tanzanie, Lewis a aussi appelé les gouvernements à impliquer davantage dans leurs actions les personnes qui vivent avec le VIH. «Il est inquiétant que dans la plupart des pays, les gouvernements fassent la moue quand il s’agit de travailler avec les associations de personnes vivant avec le VIH/SIDA. C’est douloureux et nuisible”, a-t-il dit. Néanmoins, Lewis a constaté que des progrès avaient été réalisé dans les programmes de distribution d’ARV, dépassant les attentes au regard de l’objectif ‘Three by Five’ fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à soigner trois millions de personnes d’ici fin 2005. Au Malawi, le plus gros obstacle demeure la pénurie de professionnels qualifiés : 67 pour cent des effectifs médicaux manquent à l’appel. À court terme, a-t-il affirmé, le département britannique pour le développement international (DFID) prévoit augmenter de 50 pour cent les salaires du personnel médical local. La Tanzanie estime que 450 000 personnes ont besoin de traitements antirétroviraux et les autorités prévoient de traiter 220 000 patients d’ici la fin 2005. Mais la réalisation de ces objectifs a connu un nombre «infini de difficultés»; le lancement du programme, prévu pour mars 2004, a eu lieu en octobre dernier. Le gouvernement a fait des «avancées particulièrement prometteuses». Dans un premier temps, il a distribué gratuitement des combinaisons de doses fixes (CFD) deux fois par jour et a permis, dans un deuxième temps et dans le cadre de l’initiative présidentielle américaine (PEPFAR), la distribution gratuite de médicaments pédiatriques. Cependant, Lewis demeure sceptique quant au démarrage effectif de ce programme. «Le Président est totalement impliqué, mais ses appels d’urgence commencent seulement maintenant à se faire entendre de l’establishment politique». «Les priorités ne vont pas changer suffisamment vite», a-t-il ajouté. «Partout où nous nous sommes rendus, les gens demandaient l’accès aux traitements.»

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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