"Des efforts soutenus sont à présent ce dont nous avons besoin", a dit le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui est également le président en exercice de l’Union Africaine, qui a assisté à la signature de cette déclaration, en compagnie du secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan.
Seul le protocole reste à élaborer pour la mise en exécution de cette déclaration.
Ce sommet, officiellement appelé la Conférence Internationale pour la Paix, la Sécurité, la Démocratie et le Développement dans la région des Grands Lacs, est la toute première à réunir tous les chefs d’Etat de cette région pour aborder ces questions.
"Les dirigeants qui, pour une bonne partie de la dernière décennie, étaient en désaccord se réunissent pour faire la paix", a remarqué Annan.
Il a ajouté qu’une approche régionale pour mettre fin aux conflits était bien nécessaire, de peur que les processus individuels de paix déjà entrepris demeurent incomplets.
Avant d’entamer le sommet, les différentes délégations nationales ont produit une déclaration de quatorze pages qui représentait «une vision collective » sur les différentes causes des conflits dans la région et les moyens d’en venir à bout.
Malgré ça, Annan a tout de même déclaré que cette déclaration reposait sur un compromis.
"Personne n’a pu obtenir tout ce qu’il exigeait de ce processus", a t-il dit, "mais chacun a par contre pu recevoir ce dont ils ont réellement besoin : une véritable perspective de paix, de stabilité, de démocratie et de développement dans une vaste région qui abrite des millions des personnes qui méritent un avenir meilleur."
"La population de cette région a désormais toutes les bonnes raisons d’espérer", a-t-il enchaîné.
Les 11 pays qui sont au cœur de ce processus vont désormais s’embarquer, dès début 2005, à une série des réunions interministérielles pour se mettre d’accord sur les protocoles et les programmes d’action pour l’exécution de cette déclaration. Cette série des rencontres débouchera à un deuxième sommet des chefs d’Etat prévu à Nairobi plus tard l’année prochaine.
"Comme vous vous employez à réunir les dividendes de la paix au moyen d’un traité détaillé sur la sécurité, la stabilité, le développement, c’est dans les mois à venir que cet engagement de votre part sera mis à l’épreuve", a dit Annan en s'adressant aux délégués.
La Déclaration de Dar Es Salaam engage, les dirigeants à faire des Grands Lacs une région qui soit ouverte à d’autres régions du continent "en basant la coopération [entre elles] sur les domaines prioritaires, qui sont la paix, la sécurité, la bonne gouvernance et démocratie, le développement économique ainsi que des questions d’ordre humanitaire et social."
Les bailleurs de fonds de ce processus régional, appelés le Groupe d’Amis, ont affirmé qu’ils "continueraient à aider" à la recherche des voies et moyens pour mettre fin à ce cycle de violence et de pauvreté qui caractérisent la region.
Mais, prenant la parole au nom des autres, le sénateur canadien Peter Stolley a cependant déclaré : "Dans ce processus, nous sommes vos partenaires, [cependant], nous avons aussi nos attentes."
"Les sceptiques appelleront sans doute cette déclaration un simple bout de papier. Mais une volonté politique pour la réalisation [de cette déclaration] fera certainement une différence."
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