Les résultats d’une enquête effectuée en novembre 2003 en République du Congo ont révélé un taux national moyen de séroprévalence de 4,2% de la population, a affirmé vendredi à IRIN, Marie Franck Puerhence, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le sida (Cnls).
Le risque de séropositivité est nettement supérieur dans les départements du sud par rapport à Brazzaville, la capitale, les autres départements de la partie septentrionale et du centre, a indiqué le rapport.
Le taux de prévalence est de 5% à Pointe Noire et de 3.3% à Brazzaville. Le VIH affecte particulièrement les personnes dans les tranches d’âge de 35 à 39 ans avec un taux de prévalence de 8,4%, et de 40 à 44 ans où le taux est de 7.8%, a révélé le rapport.
Mme Puerhence a également noté dans son rapport une féminisation de l’épidémie avec un taux moyen de 4,7% chez les femmes contre 3,8% chez les hommes.
"Il a été également observé une augmentation du risque de séropositivité avec l’âge, plus précocement chez les femmes que les hommes. Ce risque est maximum entre 25 et 29 ans chez les femmes, alors qu’il se situe entre 35 et 49 ans chez les hommes. Il apparaît clairement qu’avant l’âge de 35 ans, les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes," a-t-elle expliqué.
Le rapport indique encore que le taux de prévalence varie également selon le niveau d’étude. Il est de 5,4% chez les non scolarisés, de 4,1% pour les personnes ayant un niveau lycée et 2,5% pour celles avec niveau universitaire.
Le taux de séroprévalence de la syphilis, estimé à 5%, couplé aux données de l’enquête sur les connaissances et aptitudes, comportements et pratiques, montre une proportion importante des personnes vulnérables dans le pays, pouvant favoriser une implosion de l’épidémie si rien n’est entrepris pour réduire cette vulnérabilité, a prévenu le rapport.
"Ces résultats nous imposent davantage d’efforts dans les domaines de la prévention et de la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH," a déclaré Mme Puerhence. "La stratégie préconisée par le Cnls est basée sur le développement d'une réponse multisectorielle et décentralisée, avec des actions visant spécifiquement la réduction de la vulnérabilité au VIH et de l’impact du sida. Cela suppose une plus grande implication des communautés et des secteurs hors santé, ainsi qu’une décentralisation de la réponse nationale, donc une allocation des ressources destinées à la lutte contre le sida sur une base départementale," a-t-elle affirmé.
L'enquête réalisée est la première de cette envergure en République du Congo. "Les chiffres avancés au cours de ces dernières années résultaient des enquêtes menées sur des groupes bien déterminés. Par exemple, quand le Programme national de lutte contre le Sida avançait hier le taux de 7,8 %, l’enquête n’avait concerné que les femmes enceintes. Néanmoins, nous continuons à estimer le nombre de personnes infectées par le VIH/SIDA au Congo entre 80.000 et 110.000, a précisé Mme Puerhence.
La récente enquête a coûté 300.000 dollars et s'est appuyée sur un échantillon de 3453 personnes. Elle a été réalisée par le Centre d’études pour le développement en santé publique, avec l’appui de la Banque mondiale. Seule la localité d’Ewo, dans le nord du pays, n’a pas été couverte en raison de l’épidémie de fièvre Ebola qui sévissait dans ce département au moment de l’investigation.
Le risque de séropositivité est nettement supérieur dans les départements du sud par rapport à Brazzaville, la capitale, les autres départements de la partie septentrionale et du centre, a indiqué le rapport.
Le taux de prévalence est de 5% à Pointe Noire et de 3.3% à Brazzaville. Le VIH affecte particulièrement les personnes dans les tranches d’âge de 35 à 39 ans avec un taux de prévalence de 8,4%, et de 40 à 44 ans où le taux est de 7.8%, a révélé le rapport.
Mme Puerhence a également noté dans son rapport une féminisation de l’épidémie avec un taux moyen de 4,7% chez les femmes contre 3,8% chez les hommes.
"Il a été également observé une augmentation du risque de séropositivité avec l’âge, plus précocement chez les femmes que les hommes. Ce risque est maximum entre 25 et 29 ans chez les femmes, alors qu’il se situe entre 35 et 49 ans chez les hommes. Il apparaît clairement qu’avant l’âge de 35 ans, les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes," a-t-elle expliqué.
Le rapport indique encore que le taux de prévalence varie également selon le niveau d’étude. Il est de 5,4% chez les non scolarisés, de 4,1% pour les personnes ayant un niveau lycée et 2,5% pour celles avec niveau universitaire.
Le taux de séroprévalence de la syphilis, estimé à 5%, couplé aux données de l’enquête sur les connaissances et aptitudes, comportements et pratiques, montre une proportion importante des personnes vulnérables dans le pays, pouvant favoriser une implosion de l’épidémie si rien n’est entrepris pour réduire cette vulnérabilité, a prévenu le rapport.
"Ces résultats nous imposent davantage d’efforts dans les domaines de la prévention et de la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH," a déclaré Mme Puerhence. "La stratégie préconisée par le Cnls est basée sur le développement d'une réponse multisectorielle et décentralisée, avec des actions visant spécifiquement la réduction de la vulnérabilité au VIH et de l’impact du sida. Cela suppose une plus grande implication des communautés et des secteurs hors santé, ainsi qu’une décentralisation de la réponse nationale, donc une allocation des ressources destinées à la lutte contre le sida sur une base départementale," a-t-elle affirmé.
L'enquête réalisée est la première de cette envergure en République du Congo. "Les chiffres avancés au cours de ces dernières années résultaient des enquêtes menées sur des groupes bien déterminés. Par exemple, quand le Programme national de lutte contre le Sida avançait hier le taux de 7,8 %, l’enquête n’avait concerné que les femmes enceintes. Néanmoins, nous continuons à estimer le nombre de personnes infectées par le VIH/SIDA au Congo entre 80.000 et 110.000, a précisé Mme Puerhence.
La récente enquête a coûté 300.000 dollars et s'est appuyée sur un échantillon de 3453 personnes. Elle a été réalisée par le Centre d’études pour le développement en santé publique, avec l’appui de la Banque mondiale. Seule la localité d’Ewo, dans le nord du pays, n’a pas été couverte en raison de l’épidémie de fièvre Ebola qui sévissait dans ce département au moment de l’investigation.
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