et en République du Congo ont demandé au Bureau du Haut commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR) d'aider environ 5 000 réfugiés de
République centrafricaine (RCA) vivant dans les deux pays à rentrer chez eux, le lendemain d'un coup d'Etat en RCA, selon l'agence de l'ONU.
François Bozizé, l'ancien chef d'état-major de Centrafrique, a pris le
pouvoir samedi après un coup de force-éclair en RCA, profitant d'un voyage à
l'étranger du président Ange-Félix Patassé.
Le HCR a indiqué mardi qu'environ un millier de réfugiés de la RCA à Bétou,
au nord du Congo-Brazzaville, avaient demandé à rentrer chez eux. Parmi eux,
d'anciens fonctionnaires qui veulent retrouver leur emploi. « Ils ont
clairement décidé qu'il est temps de revenir [dans la capitale de
Centrafrique] Bangui pour participer au dialogue politique annoncé par le
nouveau président, » selon Emile Bellem, chef du bureau du HCR à Bétou, cité par l'agence.
« Ils pensent qu'il est impératif de rentrer immédiatement car ils auront
plus de chance de reprendre leurs positions dans l'administration
publique, » a indiqué M. Bellem.
L'agence de l'ONU a indiqué que les réfugiés de Bétou faisaient partie d'un groupe initial de milliers de personnes qui avaient fui la RCA pour le Congo à la suite d'une tentative de coup d'Etat lancée par l'ancien président André Kolingba en mai 2001. Plus de 15 000 Banguissois s'étaient réfugiés dans la ville frontalière de Zongo en RDC, de l'autre côté du fleuve Oubangui.
Selon le HCR, un grand nombre de réfugiés centrafricains sont rentrés chez eux suite au coup d'Etat de mai 2001, mais environ 4 000 sont restés dans les deux pays. En RDC, le HCR a transféré près de 3 000 personnes à Mole, un camp de réfugiés situé à 40 km de Zongo. Au Congo, le HCR apporte, depuis deux ans, une aide à près d'un millier de réfugiés dans la région de Bétou.
« Un millier d'autres personnes sont arrivées mi-février après les combats
rebelles au sud de la RCA, » a précisé le HCR.
« Certains Centrafricains qui cherchent aujourd'hui à rentrer en RCA avaient reçu de lourdes peines de prison par contumace, pour leur participation présumée à la tentative de putsch de mai 2001. D'autres avaient été condamnés à mort ou à la prison à perpétuité. La majorité des réfugiés de Bétou et de Zongo avaient des liens avec l'ex-armée, » a ajouté l'agence onusienne.
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