« Je vis dans une cabane faite de bois et de plastique. Comment mes parents, qui sont âgés, et mes trois jeunes enfants vont-ils survivre dans ces conditions si les pluies arrivent ? Nous avons déjà du mal à supporter la chaleur », a dit à IRIN Ghazi Dinoo de Badin, un des districts les plus gravement touchés.
Les inondations de 2011 ont affecté quelque 5,8 millions d’habitants des 23 districts du Sindh, selon les chiffres officiels, et plus de 200 000 personnes n’ont toujours pas d’abris adéquats, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui prévoit de faire passer le nombre d’abris d’une pièce (ORS) fournis aux familles vulnérables de 10 500 à 30 000.
« Le programme ORS … atteindra quelque 73 500 personnes d’ici à mai 2013. S’il reçoit les financements nécessaires, le programme élargi devrait toucher environ 210 000 personnes », a indiqué l’OIM dans une déclaration du 29 mai.
Manuel Marquez Pereira, responsable du programme ORS de l’OIM, a dit à IRIN : « L’objectif est d’améliorer la résilience des communautés en favorisant les améliorations techniques, l’inclusion de davantage de composantes de réduction des risques de catastrophes, les contrôles visant à assurer le respect des exigences et la construction d’abris plus sûrs avec une intervention extérieure minimale afin que les populations participent à leur propre rétablissement ».
Il a expliqué que les ORS étaient des structures similaires à celles dont disposaient les populations avant les inondations. Fabriqués avec des matériels locaux, comme le bambou et les briques de terre, les abris ont une superficie de 22 à 25 mètres carrés et sont conçus pour fournir un abri de meilleure qualité et plus sûr, a-t-il dit.
« Beaucoup de personnes souffrent encore des conséquences des inondations qui ont affecté la province du Sindh », a dit à IRIN Anwar Kazmi, porte-parole de l’organisation caritative Edhi Foundation, ajoutant que la fondation avait distribué des semences et des engrais, et encouragé les populations à « se prendre en main » plutôt qu’à attendre l’aide.
« J’ai accepté l’aide des organisations, même si je n’aime pas ça. Aujourd’hui, nous vivons dans une petite maison en terre composée d’une pièce et d’une véranda que j’ai moi-même construite. Nous avons semé des cultures, et j’espère que l’on pourra reconstruire notre maison de quatre pièces pour que les dix membres de ma famille aient davantage de place et d’intimité », a dit Alim Chandio, qui vit avec ses parents et ses sœurs célibataires.
« J’espère simplement qu’il n’y aura pas de nouvelles inondations cette année, ce serait la fin de nos rêves », a-t-il dit à IRIN dans son village de Zarbelo, situé dans le district de Khairpur.
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