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Etouffer la xénophobie dans l’œuf

South African soldiers apprehend illegal migrants from Zimbabwe Guy Oliver/IRIN
Une série de rencontres destinées à éduquer les résidents sur les questions relatives à la xénophobie dans la zone d’habitation informelle de Du Noon, dans la ville sud-africaine du Cap, doit débuter le 7 juillet et se poursuivre jusqu’au match de la finale de la Coupe du monde de football le 11 juillet.

Le 27 juin, des unités de l’armée sud-africaine ont été déployées dans ce township dans le cadre de ce que la Police a décrit comme une « opération anti-crime », à la suite de témoignages ayant largement circulé et selon lesquels des citoyens étrangers seraient attaqués le 12 juillet – au lendemain de la finale de la Coupe du monde.

Des véhicules blindés de transport de troupes ont patrouillé les rues, mais Nkosikhulule Nyembezi, chargé de programme plaidoyer à Black Sash, un organisme de surveillance des droits humains, a dit à IRIN que les militaires avaient été déployés en soutien à la police en raison des contraintes liées à la Coupe du monde qui a mis les ressources policières à rude épreuve, et non pas en réponse à de quelconque attaques xénophobes.

Les ateliers organisés par Black Sash dans le township au cours des dernières semaines ont permis de déceler un niveau de colère élevé de la part des Sud-Africains à l’encontre des citoyens étrangers, mais un homme d’affaire somalien a dit aux travailleurs de l’ONG que « cette fois-ci, nous sommes prêts à rester et à nous battre ».

Du Noon, situé non loin de la banlieue de Milnerton, au nord du Cap, a été l’épicentre des violences xénophobes qui ont éclaté dans la Province du Cap oriental en mai 2008, reproduisant les attaques qui avaient commencé dans le township d’Alexandra, à Johannesbourg, quelques jours plus tôt. Lorsque ces violences nationales ont fini par s’apaiser, quelque 60 personnes avaient été tuées et plus de 100 000 autres déplacées.

Avant la Coupe du monde, de nombreux témoignages et rumeurs ont circulé selon lesquels des millions d’étrangers seraient attaqués dans les heures suivant le dernier coup de sifflet lors de la finale de la compétition.

Des résidents de Du Noon ont dit à IRIN que bien qu’il n’y ait pas eu d’attaques xénophobes dans le township récemment, l’atmosphère était tendue dans la zone et les citoyens étrangers avaient commencé à partir.

Andile Peter, responsable de la South African national civic organisation à Du Noon et membre du Community policing forum (CPF), a dit à IRIN : « je ne peux pas vous dire combien [de citoyens étrangers] ont quitté [Du Noon], mais chaque jour, des camions viennent récupérer les affaires de [ces résidents]. Il y a une peur, mais elle n’est pas fondée ».

Il a dit que les petites réunions anti-xénophobes, organisées sous les auspices du CPF, se tiendraient au sein de différentes communautés du township, pour couvrir l’ensemble de cette zone d’habitation en quelques jours.

M. Peters a dit que le CPF avait écarté l’idée de tenir une seule et unique rencontre publique sur la xénophobie suite aux leçons apprises des « erreurs du passé ». En 2008, une réunion publique organisée pour faire face à la xénophobie avait en fait servi de catalyseur des attaques contre les citoyens étrangers. 

Des personnes venues assister à cette rencontre étaient devenues incontrôlables et la réunion avait été annulée quelques minutes avant l’heure prévue. Des citoyens étrangers et leurs boutiques avaient ensuite été attaqués.

go/he/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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