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Aide suspendue après un attentat meurtrier dans un camp de déplacés

Some IDPs fleeing Orakzai Agency near the Pakistan-Afghan border have special reason to be fearful Abdul Majeed Goraya/IRIN
Les opérations d’aide aux personnes déplacées ont été suspendues dans le camp de Kacha Pakha, à la périphérie de Kohat, une ville du nord-ouest du Pakistan, à la suite de deux attentats à la bombe qui ont fait au moins 41 morts parmi les personnes déplacées, selon les responsables et les médias.

Khalid Umerzai, commissaire de Kohat, a déclaré à IRIN que les deux attentats du 17 avril « semblaient être des attentats suicides à la bombe ». Au moins 50 autres personnes, presque toutes des personnes déplacées, ont été blessées.

Les Nations Unies ont condamné l’attentat et dit que les opérations de secours seraient suspendues dans les régions d’Hangu et de Kohat, dans la Province de la frontière du Nord-Ouest (PFNO).

« Ces gens avaient fui leur région d’origine. Ils avaient subi des déplacements ; ils avaient enduré la perte de leurs maisons. Ils s’étaient présentés au point d’inscription en pensant qu’ils arrivaient dans un abri sûr. Ils étaient venus chercher de l’aide. Ils étaient venus en quête d’un asile. Nous les pleurons et condamnons leur massacre », a dit Martin Mogwanja, Coordinateur humanitaire des Nations Unies au Pakistan, dans un communiqué.

Le camp attaqué abrite un millier de personnes déplacées par les affrontements entre l’armée et les militants talibans. De nouveaux affrontements dans les agences d’Orakzai et de Kurram, à la frontière afghane, sont en train de provoquer une nouvelle vague de déplacement vers le camp.

Selon le rapport publié le 16 avril par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) d’après les informations communiquées par le gouvernement de la province, 270 426 personnes déplacées sont originaires des agences d’Orakzai et Kurram.

Kohat est une destination importante pour les personnes déplacées. Nombre d’entre elles y vivent au sein de familles d’accueil, d’autres se sont installées dans les camps, selon les travailleurs humanitaires.

Les raisons de cet attentat à la bombe ne sont pas claires, mais d’après Dilawar Khan Bangash, chef des forces de police de Kohat, « il semble que l’objectif ait été de cibler les membres des tribus Manikhel et Baramadkhel, qui représentent un bon pourcentage de ceux qui fuient dernièrement ».

Il est possible, a-t-il expliqué, que les auteurs des attentats, déguisés sous d’amples « burqas », aient cherché à « se venger », les membres de ces tribus ayant constitué une milice pour lutter contre les militants talibans dans leurs régions. Selon les rapports des médias, des groupes militants basés dans la province du Punjab, dans l’est, ont revendiqué ces attentats.

« Nous ne sommes pas en sécurité. Chez nous, on risque de mourir, et quand on cherche à se mettre en sécurité en partant, on se trouve confronté à la mort, ici aussi », a déploré Kharan Khan, un homme déplacé de 60 ans, à Kohat. M. Khan a décrit les « scènes de désordre et de chaos » qui se sont déroulées sous ses yeux lorsque les auteurs des attentats ont fait exploser leurs charges dans la zone où les personnes déplacées faisaient la queue pour retirer leurs rations alimentaires.

Ces dernières années, le Pakistan a été le théâtre d’une série d’attentats perpétrés par les militants. En 2010 seulement, plus de 500 personnes auraient trouvé la mort au cours d’attentats à la bombe.

« La sécurité est extrêmement limitée dans les camps car personne ne s’attend véritablement à ce que ces populations vulnérables soient attaquées d’une manière aussi impitoyable », a déclaré Jehanzeb Khan, un bénévole de 25 ans, qui travaille auprès des personnes déplacées de Kohat. Le jeune homme a dit craindre que la suspension des opérations de secours menées par les Nations Unies et peut-être d’autres organismes « n’aggrave la situation, déjà critique, des personnes déplacées ».

kh/at/ed/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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