C’est le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), une milice touareg, qui a revendiqué la responsabilité de cette attaque. Ce groupe, parfaitement inconnu jusqu’à jeudi, n’a pas encore fait connaître les objectifs.
Il ya quelques années, des groupes touaregs du nord du Niger avaient déjà fait parler d’eux en expliquant qu’ils combattaient pour la libération de Touaregs détenus dans les prisons nigériennes. Ils exigeaient également des autorités un partage plus équitable des richesses provenant des énormes ressources pétrolières et minières du pays, et une plus grande représentativité au sein des instances dirigeantes du gouvernement régional d’Agadez.
Dans un communiqué publié jeudi après-midi à Niamey, le gouvernement nigérien a minimisé l’attaque, en indiquant que cette attaque est le fait de « bandits » et que tous les moyens nécessaires seront mis à la disposition de l’armée pour sécuriser cette zone.
Mais pour Ilguilas Weila, un Touareg, président de l’ONG Association de lutte contre l'esclavage, basée à Niamey, qui avoue n’être associé à aucun mouvement armé touareg, le gouvernement devrait négocier avec ces groupes.
« Cela fait penser à un mouvement de rébellion, mais les autorités nigériennes ont tendance à en minimiser l’importance », a indiqué M. Weila. « Ce n’est que lorsque les choses dégénèrent qu’elles cherchent à discuter. Je demande donc au gouvernement de négocier avant qu’il ne soit trop tard, parce que les vraies victimes, en réalité, sont les Nigériens ».
En 1995, le gouvernement du Niger a signé un accord de paix avec les Touaregs, avec la médiation du Burkina Faso, de l’Algérie et de la France, accord qui a mis fin à cinq années d’hostilités. Depuis lors, des accrochages ont lieu périodiquement avec l’armée nigérienne qui maintient une forte présence dans le Nord.
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