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Arrestation de deux hommes dans l'enquête sur la mort de la représentante du CICR

Country Map - Senegal (Casamance) IRIN
Senegal's troubled Casamance province
Deux hommes ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’explosion d’une mine antipersonnel en Casamance, la région du Sud Sénégal, qui a causé la mort d’une collaboratrice du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et fait trois blessés.

Jeudi, les gendarmes ont arrêté Mamadou Sane et Alassane Sane, respectivement iman et chef du village de Lefeu, à 80 kms au nord de Ziguinchor, la capitale régionale.

Les deux hommes sont accusés d’avoir orchestré la pose de la mine qui a explosé le 1er septembre près du village de Tandine. Un véhicule du CICR a sauté sur une mine antipersonnel. Jeannette Fournier, une collaboratrice du CICR qui se trouvait à bord du véhicule a été tuée dans l’explosion.

A en croire certains travailleurs humanitaires, c’est l’armée sénégalaise qui était visée. En effet, depuis mi-août, l’armée a lancé une grande offensive dans le nord de la Casamance contre une faction dissidente du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

« Mamadou Sané, l’imam de Lefeu et Alassane Sané, le chef de ce même village ont été arrêtés par la gendarmerie parce que ce sont eux qui ont aidé aux rebelles de poser la mine », a expliqué un gendarme. « Nous avons interpellés d’autres habitants de ce village dans le cadre de cette affaire. Mais après avoir fait des enquêtes, les autres ont été libérés. Et c’est seulement Mamadou Sané et Alassane Sané qui ont été maintenus ».

Saliou Mbaye, Procureur de la République à Ziguinchor a confirmé l’arrestation de ces deux suspects sans donner d’autres détails.

Quant au porte-parole du MFDC à Ziguinchor, il a démenti l’implication de ces deux hommes dans la l’affaire de l’explosion de la mine antipersonnel.

« Les agents qu’ils ont arrêtés ne travaillent ni avec notre mouvement et n’appartient non plus à celui-ci. Ils ont arrêtés parce que tout simplement l’incident s’est produit près de leur village. C’est comme ça qu’ils font à chaque fois qu’il y a des évènements de ce genre ».

La majorité de la population casamançaise n’est pas favorable à la rébellion. Celle-ci compte entre 300 et 1 000 combattants et quelques factions armées qui combattent le gouvernement sénégalais depuis près de vingt cinq ans.

Depuis la reprise des combats en août, plus de 15 000 Casamançais ont fui leur maison ou se sont réfugiés en Gambie, le pays voisin.

Bien que la plupart des habitants des régions de Casamance reconnaissent que toutes les bases de la rébellion sont installées dans des forêts éloignées des zones d’habitation des populations civiles, ils craignent d’être pris pour des rebelles par l’armée sénégalaise.

Les centaines de mines disséminées dans le sud de la Casamance près de la frontière avec la Guinée Bissau sont des vestiges des conflits qui ont ravagé le pays dans les années 80 et 90. Selon les organisations humanitaires, les rebelles et l’armée sénégalaise continuent d’utiliser des mines antipersonnel.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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