« L’élimination des mines antipersonnel de la ville de Bissau est une grande satisfaction pour tous ses habitants », a déclaré Duarte Vieira, le secrétaire général de la mairie de Bissau, au cours d’une cérémonie organisée spécialement pour marquer l’événement.
La cérémonie s’est déroulée sur un ancien champ de mines du quartier de Enterramento. De nombreuses mines ont été disséminées en Guinée Bissau pendant la guerre civile de 1998 à 1999.
« Aujourd’hui, la paix a eu raison de la guerre et le bien a triomphé du mal. Aujourd’hui, nous pouvons dire que la ville de Bissau est enfin en paix », a déclaré Cesar de Carvalho, coordonnateur du Centre d’action anti-mines.
A Bissau, l’opération de déminage a été menée par les ONG HUMAID et LUTCAM. Cette opération a permis de couvrir 937 000 mètres carrés de terrain et de neutraliser 2 580 mines antipersonnel, 73 mines antitank et 70 755 autres engins explosifs.
Nhasse na Man, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, représentait le gouvernement à la cérémonie.
« Où il y a des mines, il est impossible de développer des activités économiques et sociales », a-t-il souligné. « Aujourd’hui, la population à les conditions pour reprendre ses activités agricoles ».
Bien que le déminage de la ville de Bissau soit achevé, les autorités ont mis en garde la population sur l’existence d’explosifs dans la zone de Bra, proche de l’aéroport, un secteur où de violents affrontements ont eu lieu pendant la guerre civile.
En Guinée Bissau, le problème des mines remonte à la guerre d’indépendance contre la puissance coloniale portugaise au cours de laquelle chaque camp a fait usage de ces engins mortels pour défendre ses positions. Trente ans après la fin de la guerre, les mines continuent de faire des victimes parmi la population. Cette année, trois enfants ont été mutilés et un autre a été mortellement blessé après avoir sauté sur des mines.
Des mines de fabrication chinoise, portugaise, russe et espagnole ont été retrouvées en Guinée Bissau. En 1997, le gouvernement a adhéré à la convention internationale sur l’interdiction des mines antipersonnel, mais ne l’a ratifiée qu’en 2001. Cent cinquante pays dans le monde ont signé cette convention. Toutefois, les mines tuent et mutilent chaque année près de 20 000 personnes et une victime sur cinq est un enfant.
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