Le groupe demande la dissolution de l’union afin d’engager de nouveaux pourparlers pour la constitution d’une nouvelle union « qui représentera les intérêts de la majorité, car l’union actuelle a été une catastrophe ».
Julius Nyéréré (Tanganyka) et Abeid Amani Karume (Zanzibar), ont co-signé l’acte fondateur de l’union qui a permis de fusionner dans une seule et même entité politique, la Tanzanie, le Tanganyika et les îles de formant Zanzibar, Pemba et Unguja.
Selon cet acte, bien que reconnaissant le leadership du président de la République de Tanzanie, Zanzibar, grâce à son statut semi-autonome, a son président et son Parlement.
« Nous avons effectué toutes les procédures légales requises et avons soumis nos affidavits », a déclaré lundi Rashid Salu Addily, le chef de file du groupe des 10 Zanzibaris, lors d’une conférence de presse à Stone Town, la capitale de Zanzibar.
M. Addily et son groupe ont commencé à s’opposer ouvertement à l’union en juin 2005, lorsqu’ils se sont rendus à la Haute cour de justice pour demander au ministre de la Justice de Zanzibar de leur présenter les originaux de l’acte fondateur de l’union.
En décembre 2005, la Cour a fait savoir que le ministère de la Justice ne disposait pas des originaux de l’acte fondateur de l’union signé par MM. Karume et Nyéréré. Toutefois, le ministère de la Justice a tenu précisé que l’absence de ce documentation ne signifiait pas que cet acte n’existait pas.
Dans sa requête, le groupe de M. Addily a cité cinq personnalités locales figurant sur la liste de personnes devant se prononcer sur « l’illégalité » de l’union. Il s’agit notamment du Secrétaire général de l’ONU, du ministre de la Justice de Zanzibar, du Secrétaire général du Conseil révolutionnaire de Zanzibar, le porte-parole de la Chambre des représentants de Zanzibar et le Secrétaire du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM).
Samedi, lors du lancement du livre intitulé « Zanzibar et la question de l’union », un groupe de Zanzibaris a déclaré que l’union devait être dissoute puisqu’elle a si peu d’importance pour le développement économique de Zanzibar.
Le nouveau livre, rédigé par les professeurs Chris Peter et Haroub Othman de l’Université de Dar es Salaam, est une compilation d’articles sur l’union, écrits par plusieurs écrivains tanzaniens de renom, dont Issa Shivji, le leader de l’opposition à la Chambre des représentants de Zanzibar, Abubakar Khamis Bakari, Haroub Othman, Mahadhi Juma, et Wolfgang Dourado, le premier ministre de la Justice de Zanzibar après la révolution de 1964, qui fut incarcéré après avoir remis en question la création de l’union.
La plupart des personnes ayant pris la parole à l’occasion du lancement du livre ont exprimé leur mécontentement de l’union. Cette cérémonie a été organisée par le Centre des services juridiques de Zanzibar, en collaboration avec la Société des juristes et le Club de presse de Zanzibar pour marquer le 42ème anniversaire de l’union.
Selon Mohamed Harith Khalfan, le vice-chancelier adjoint de l’Université de Zanzibar, les avocats de Zanzibar ont déçu le public car ils n’ont intenté aucune action contre l’union. Selon lui, ils ont laissé aux politiciens - qui manquent parfois de transparence - la gestion de toutes les affaires relatives à l’union.
Pour les animateurs de réunion, MM. Othman, Peternsi et les avocats Othman Masoud et Yahya Khamis, l’union pose de nombreux problèmes. MM. Masoud et Khamis ont expliqué aux participants que les constitutions du pays sont les principales causes des problèmes de l’union et, à en croire M. Othman, un amendement des constitutions de Zanzibar et de l’union pourrait résoudre les problèmes de confiance qui existent actuellement et renforcer l’union.
M. Othman a également indiqué que les Zanzibaris étaient responsables de la situation parce qu’ils n’ont pas fermement défendu les intérêts de Zanzibar.
« Je suis désolé de ne pas partager le même point de vue que ceux qui ramènent la plupart des ennuis de l’union à des problèmes juridiques, puisqu’en principe, les procédures requises et les forums de discussion tels que le Parlement où les Zanzibarites peuvent s’exprimer, sont respectés ».
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